Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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I want to build you a library│Timothy

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Gryffondor



Edgar Herrison
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Mar 19 Aoû - 14:29


Edgar évitait Timothy.
Il l'avait presque embrassé en le quittant, le cœur battant, les mains tremblantes. Il lui avait promis de se voir le lendemain matin, de voir ensemble pour son patronus, mais il n'était pas venu. Caché derrière les lourd rideaux de son lit, il avait réalisé ce qui s'était passé. Pire, ce qu'il ressentait, et il avait pris peur. Il ne pourrait pas faire face à un autre Timothy que la jolie brune dans sa robe jaune, celle illusoire, celle qu'il ne voulait embrasser que parce qu'elle était lui.

Alors il fuyait depuis trois jours, sautant les repas s'il le fallait, évitant la bibliothèque et toute autre zone de potentielle rencontre. Il était terrorisé de le voir. Reconnaître sa silhouette dans un couloir, entendre sa voix en passant dans la Grande Salle, lui tordait le ventre et faisait chuter son cœur. Ce qui le poussait à fuir un peu plus, à s'isoler même des autres. Parce que les questions, tout ça... Edgar était trop bête pour y faire face. Il n'arrivait même pas à accepter le bloc de béton sur sa poitrine.

Il s'était installé dehors, cette après-midi-ci. Il ne faisait pas très beau, de lourds nuages menaçaient et justement ça convenait bien à Edgar qui voulait enfin respirer. Personne ne viendrait le secouer ici - il oubliait juste que c'était lui, le seul idiot à s'obliger à penser trop. Il ne sortirait jamais de ses problèmes seuls.

Il était installé dans l'herbe, à quelques mètres du lac, un livre ouvert sur le visage - il se trouvait que c'était un recueil de poème de Marvell, il n'avait pas fait exprès. Soit. Il ne l'avait pas fait.

Il avait lu avec attention pendant de longues minutes, tentant de se perdre dans les mots plutôt que dans sa tête quand finalement. Enfin ! Il s'était enfoncé dans un de ces poèmes et là, dans cet instant magique où les mots filent et s'incrustent dans la mémoire, il s'endormit. Il était fatigué, il réfléchissait trop, fuyait trop, pour ne pas s'écrouler au moment où sa cervelle se taisait. C'était pourquoi il était là depuis quelques heures déjà, allongé, avalé par le sommeil, oubliant la lourdeur de l'air et l'humidité du lac, oubliant même qu'il faudrait rentrer un jour.
Il dormait.
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Poufsouffle
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Timothy E. Mills
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Mar 19 Aoû - 16:16


Est-ce qu’il était triste ? C’était dur à dire, en fait. Déçu serait probablement le terme le plus approprié. Les faux espoirs, les illusions, tout ça, quand ça tombait en morceaux, c’était un sentiment bien pire que la tristesse qui se faisait sentir. C’était un pincement au cœur horrible, une maille en moins causant la déchirure d’un vêtement fragile. Timothy était persuadé d’avoir repoussé Edgar. Oui. Il avait dû être trop insistant ou même peut-être que l’autre ne jouait pas dans la même équipe. Timothy, s’il avait pu se taper la tête contre la table de la salle commune jusqu’à en mourir assommé l’aurait probablement fait (quoi que c’aurait fortement été mission impossible considérant qu’un Poufsouffle, à moins de trahison, ne laissait pas un compagnon mourir aussi facilement).
Le brun, le regard un peu terne, jeta un œil à CottonCandy qui dormait sagement sur son épaule. C’était probablement le seul être vivant sur lequel il pouvait compter… Mills soupira, continuant sa marche inutile sur le bord de ce lac trop sombre. On était en été, mais il faisait un peu froid. Probablement à cause de l’absence du soleil, qu’il conclu en bon Cap’tain Obvious. Mais il aimait ça. Timothy détestait la chaleur probablement autant que le soleil, donc il ne s’en plaignait pas.

En fait, contrairement à ce qu’il pouvait laissait paraître, la grande perche trop mince qu’était Timothy ne portait pas vraiment attention à ce qui l’entourait. Tout se passait dans sa tête à la vitesse d’un Boeing. Des pensées qui couvaient un peu n’importe qui. Partant du gâteau dont il avait envie, passant ensuite à sa valise qu’il devrait faire bientôt, s’arrêtant ensuite à l’image mentale des beaux yeux du garçon qui lui manquait trop.
Cependant, si ce n’était pas un assomage programmé contre une table qui le tuerait, son manque d’attention prendrait probablement le relais. Dans sa marche lunatique, Timothy Eliott Mills n’avait pas remarqué le corps inerte dans lequel il s’était enfargé. Manquant tomber, il agita légèrement les bras pour récupérer son équilibre qui s’en allait pour l’abandonner.  Au moins, comme il marchait à pas de souris estropiée, il n’avait pas dû faire mal  à cette chose qui  longeait au sol.

Curieux comme un gamin qui se respectait, Timothy ne pu s’empêcher de s’accroupir à côté de l’endormi dont il reconnaissait (sans se l’admettre) le corps. Son cœur, malgré lui, commençait déjà à battre trop fort.
Et il eut sa confirmation en retirant délicatement le livre qui couvrait le visage de son beau au bois dormant.  Son cœur manqua un battement, mais il sourit avec tendresse. Content de le voir, content de pouvoir doucement balayer le front de quelques mèches de cheveux. Il l’observa quelques secondes. Edgar était beau comme un ange quand il dormait… Timothy rougit  un peu, troquant finalement l’accroupissement pour la position assise.

Timothy savait, de par sa propre gêne et angoisse, qu’il vivait d’espoirs déchus et d’illusions amoureuses. Un furtif instant, il caressa les cheveux de l’endormi avant de s’attarder sur le livre qui servait tout à l’heure de couverture  faciale au damoiseau. De la poésie… Il feuilleta doucement, prenant garde à ne pas égarer la page qui semblait être celle que l’autre lisait avant de s’endormir.
En parlant de page! Timothy s’assied en tailleur et déposa délicatement le livre au sol. Fouinant dans son sac, il sorti un stylo moldu et une feuille de papier toute aussi moldue que le stylo. Il déchira un morceau de la feuille dans le sens de la longueur et, s’appuyant sur sa cuisse, il y inscrivit un simple et bref « Edgar, tu me manques trop. – Timothy ». Il glissa le morceau de papier entre les pages du livre et il le ferma sagement.
Comme ça, s’il partait avant qu’Edgar se réveille, l’autre aurait vent de son passage. CottonCandy, quant-à-lui (parce que oui, il existait encore ce boursouf) migra de l’épaule de Timothy pour aller squatter le ventre d’Edgar.

Encore une fois, il glissa une main dans les cheveux bruns de l’autre.

« Désolé si j’ai fait quoi que ce soit… J’suis un peu stupide et je me rends pas toujours compte quand je fais un truc de mal. J’suis trop maladroit avec les gens et ça gâche un peu tout. J’m’en veux parce que j’ai l’impression de t’avoir blessé accidentellement, peut-être… »

Qu’il lança d’une voix calme, sans trop d’espoir qu’Edgar entende.
Timothy s’accrochait à des chimères. Il le savait bien, mais il aimait ça. Il aimait penser qu’il avait peut-être encore une chance. Le brun se mordit la lèvre inférieure.

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Gryffondor



Edgar Herrison
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Mer 20 Aoû - 10:23


Il sentit quelque chose de de léger sur son visage, ce n'était pas désagréable. Il était bien, sur le bord du sommeil, si proche de la chute. Un son de déchirure le tira un peu plus vers l'éveil, jusqu'à ce qu'un poids s'installe sur son ventre. Il entrouvrit un œil et vit la boule de poil. Sur le coup il ne comprit, fronça les sourcils et puis au coin de ses yeux il distingua quelqu'un. Son cœur s’affaissa et ses yeux se fermèrent.

Il était là.
Timothy était là.

Que devait-il faire ? Oh, il n'arrivait même pas à faire semblant de dormir, sa poitrine trop rapide à se serrer, à laisser son cœur s'enflammer au moment où il effleura encore son visage. Pourquoi fallait-il qu'il soit am. Non. On avait dit non. Il fallait attendre qu'il parte.

-Désolé si j’ai fait quoi que ce soit… J’suis un peu stupide et je me rends pas toujours compte quand je fais un truc de mal. J’suis trop maladroit avec les gens et ça gâche un peu tout. J’m’en veux parce que j’ai l’impression de t’avoir blessé accidentellement, peut-être…

Il avait ouvert les yeux pendant sa tirade, surpris. Il ne s'attendait pas à ça, vraiment pas. Il pensait recevoir des reproches, se faire détester mais c'était Timothy, Timothy qui réussissait à lui donner envie de se cacher contre lui pour se consoler que tous deux soient des garçons.

Il n'allait aller nulle part comme ça.

Il serra les dents et tout en repoussant doucement la main de Timothy, il se redressa. Il recueillit sur ses genoux l'annimal, mais sans la remarquer il commença à parler, hésitant. Il ne regarda pas Timothy dans les yeux, à la place il fixa le livre, entre eux.

-Arrête ça. Ne t'excuse pas. Il prit le livre. C'est pas toi, c'est juste qu'il faut, il se mit à le feuilleté, la main un peu tremblante, arrêter de... flirter, il avouait, c'est bizarre comme truc, on est juste ami, mais les amis agissent pas comme ça, tu sais. Et... je ne suis pas, il tomba sur une page avec un papier, de ce, il tourna un peu la tête pour lire, bord-là. Ses yeux s’écarquillèrent et son là finit sa course à moitié étouffé.

Tu me manques trop.

Il leva les yeux vers le front de Timothy, main crispé sur le livre, visage pâle et les yeux qui criaient "toi aussi".
Il était définitivement de ce bord là.

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Poufsouffle
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Timothy E. Mills
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Mer 20 Aoû - 13:08


Timothy, dans un silence horrible sur sa conscience, observa Edgar repousser sa main et se redresser. Penaud, il récupéra sans chigner sa propre main. Edgar ne voudrait probablement plus jamais la tenir ni même la sentir contre lui… Cette simple pensée suffit à faire s’assombrir un peu le regard du jeune homme.
En fait, peut-être qu’il était maintenant tout aussi triste que déçu… Et ça, ça annonçait le début de sa fin émotive. Le damoiseau avait envie de se lever et de partir avant même que l’autre se mette à parler. Mais il n’en avait pas la foi. Il était faible. Même qu’il tourna la tête à l’opposer, encaissant durement, mais sûrement, les dires de l’ami.
En fait il ne savait pas du tout quoi en penser. Il se passa une main anxieuse dans les cheveux, il décroisa ses jambes pour les ramener contre lui (causant le regard intrigué de son boursouf qui étira sa langue extra longue pour venir «poker» la joue de son maître qui avait maintenant le menton sur ses genoux. Au damn de l’animal, Timothy l’ignora. Déçu, Cotton Candy se blotti contre Edgar).

Alors, tout ce qu’il s’était passé avant ne valait plus rien ? Leurs doigts entrelacés à peu près à chaque fois qu’ils se voyaient ? Le bal ? Le presque baiser d’au revoir ? Ça lui tordait le cœur, ça lui faisait mal. Il se mordit les lèvres. Ça, il avait eu envie de le crier à voix haute. De demander à l’autre pourquoi il n’était qu’un ami pour lui.
Mais Timothy, peu importe son statu émotionnel, restait Timothy. Un candide pitoyable qui continuait de penser qu’il y avait encore une chance. Ou simplement un enfant gâté qui voulait ce dont il avait envie.
Mill, qui était en ce moment à la dérive, s’accrocha fermement au regard que lançait Edgar à son front (dans les faits, il s’était retourné quand Edgar avait commencé à dire qu’il n’était pas de ce bord-là. Comme l’humain est d’un naturel masochiste, cedit humain serait prêt à tout pour assister à l’enregistrement vidéo de sa propre torture. Et Timothy était un humain. Voilà pourquoi son regard était retourné vers Edgar à ce moment-là). À ce regard qui criait qu’il lui manquait aussi,  Timothy répondit par un visuel «je suis-là, maintenant». Ce regard se voulait comme une caresse rassurante indirecte.

Lentement, il secoua la tête.

« C’est bon, j’comprends… J’aurais pas dû insister, même que j’aurais probablement pas dû rester ici à attendre comme un con que tu te réveilles. Mais j’ai pas pu m’en empêcher. C’est beau, quelqu’un qui dort. Même un ami.»

Le Poufsouffle insista sur le mot «ami». Après tout, n’était-ce pas ce que l’autre voulait ? Mais son discours sonnait faux. Parce qu’Edgar, dans le cœur en guimauve de Mills, était bien plus qu’un simple ami. Mills aurait même voulu qu’un jour, il soit toute sa vie. Bon Merlin qu’il était d’une stupidité inouïe.
Lentement, il passa ses bras autour de ses jambes. Les serrant un peu. C’était un peu comme s’autofaire un câlin, mais tant pis. Sa joue, il la posa contre ses genoux, observant avec délicatesse le Gryffondor.

«Mais… Tu m’as manqué, et ça, je le cacherais pas. J’ai eu peur que tu veuilles plus jamais me parler. Parce que c’est long trois jours. Et puis, vu que je te voyais nulle part, j’ai pensé qu’il t’était arrivé quelque chose, du coup j’ai paniqué. Beaucoup.»

Il n’avait pas mentionné mot pour mot la crise d’anxiété, il laisserait l’autre comprendre la signification derrière son «paniqué. Beaucoup.», même si ce n’était pas nécessairement nécessaire.
Finalement, il cacha son visage contre ses genoux. Regarder Edgar lui serrait le cœur.
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Gryffondor



Edgar Herrison
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Ven 22 Aoû - 12:49


Sa manière de le regarder accélérait son cœur, chauffait ses joues, taisait sa voix. Il avait beaucoup pensé à quand il allait le revoir, à la manière dont il le jetterait. Mais il en était incapable, déjà les quelques paroles qui avaient passé ses lèvres l'étouffaient. Il avait envie de demander pardon et de l'obliger à venir contre lui. Oui, il avait envie. Et puis il y avait, encore et toujours, cette peur trop grande pour lui, tellement grande que face au regard de Timothy, qui lui faisait tant de bien, il baissa la tête, pitoyablement incapable de faire face à ce qu'il cassait entre eux. Il voulait flirter, lui tenir la main, peut-être même l'embrasser, et tout ce qu'il arrivait à faire c'était fuir.

-C’est bon, j’comprends… J’aurais pas dû insister, même que j’aurais probablement pas dû rester ici à attendre comme un con que tu te réveilles. Mais j’ai pas pu m’en empêcher. C’est beau, quelqu’un qui dort. Même un ami.

Edgar observait le boursouf, osant timidement aller le poker alors que sa main tremblait. Il se mordit la lèvre, il aurait voulu s'énerver et lui dire de partir, mais tout ce qu'il arrivait à aire c'était murmurer :

-C'est pas grave... Il fallait bien qu'on parle à un mome...

La fin s'étouffa, il avait commencé à parler au milieu des paroles de Timothy et avait fini en même temps que lui. L'insistance sur le mot ami le fit se replier sur lui même, dans une position étrangement identique à celle du Poufsouffle, le boursouf en plus.
Et il sentait son regard sur lui, tellement doux qu'il voulait s'enterrer dans sa honte. Il se sentait cruel, monstrueux de casser quelque chose d'aussi doux, de le blesser. D'habitude il s'en fichait.

-Mais… Tu m’as manqué, et ça, je le cacherais pas. J’ai eu peur que tu veuilles plus jamais me parler. Parce que c’est long trois jours. Et puis, vu que je te voyais nulle part, j’ai pensé qu’il t’était arrivé quelque chose, du coup j’ai paniqué. Beaucoup.

Edgar enfonça ses doigts dans ses cheveux, tirant un peu dessus. Sa tête ne tournait pas rond. Il était censé trouver ça écœurant, lui renvoyer son attention bizarre, mais tout ce qu'il ressentait, derrière sa peur, c'était un peu de plaisir d'avoir suffisamment d'importance pour qu'il s'inquiète. Beaucoup.
Il ne comprit pas la réalité que sous-entendait les mots de Timothy, l'envergure de ce qui le touchait.

Il le vit le quitter des yeux et sa lui fit mal, sans y réfléchir avant il avança sa main et toucha celle du jeune homme, la prenant. Il ne savait pas pourquoi il faisait ça, pourquoi il fallait toujours y revenir à cette main.

-Je ne voulais pas te voir.

C'était sortit tout seul, sans contrôle, au point que ces mots lui firent mal à lui aussi. Il tenta de récupérer sa main.

-Je. Je. J'étais gêné, pour le bal, tu sais.

Il déglutit, attrapa le boursouf et le lui tendit.
Il n'arrivait pas à s'exprimer, à dire ce qui le tracassait, il le sentait, c'était maintenant ou après. Après il allait fuir. Il laissa tomber le boursouf sur la tête de Timothy et attrapa la feuille qui restait et le stylo moldu, il écrivit vite, maladroitement, comme poursuivit par sa propre angoisse, puis il lui mit le papier dans la main et se leva, se leva pour fuir pour partir pour quitter tout ça.

-Je vais t'éviter encore, fais pareil, s'il te plaît.

Et il se détourna pour attraper son sac et son livre et partir, sûrement.

"Tu me manques trop pour que ça soit normal."

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Poufsouffle
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Timothy E. Mills
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Ven 22 Aoû - 14:28


Mouais. Ça, ça le laissait un peu amer. «Je ne voulais pas te voir.». Comment le prendre autrement que par l’amertume ? Il ne savait pas. Timothy à part pour son statu de maison, se sentait rarement amer. Alors, il fallait supposer que c’était un signe moyennement bon. Surtout pour lui-même, en fait. Si Mills n’avait pas eu peur de briser quelque chose, de nuire, dans son égoïsme et de par son arrogante nature habituelle il lui aurait probablement dit que rien ne l’obligeait à rester. Mais il ne le fit pas.
Accessoirement, il fut le premier à lâcher la main de l’autre. Celle qu’il avait pourtant pris quelques secondes pour serrer doucement, caressé un peu. Profiter de cette seule partie d’Edgar à laquelle il avait accès maintenant. Mais c’était bien peu pour lui. Il avait envie de le serrer contre lui, d’enfouir son visage dans ses cheveux, de lui murmurer à quel point il l’aimait…

Noyé dans un drôle de sentiment mi-chemin entre l’amertume et le désir de se redresser et de le prendre dans ses bras, il se contenta de l’écouter le nez enfouit entre ses deux genoux. D’une oreille si peu attentive, en fait. Comme un enfant, il se sentait un peu  vexé d’avoir été ignoré ainsi.
Timothy, dans son silence pas-tant-d’or méditait un peu. Lui, il n’avait pas du tout l’intention de fuir. Timothy avait été lâche toute sa pas-si-sainte vie. Ça devait changer, oui. Sinon il perdrait tout. Sinon il n’aurait jamais ce qu’il voulait. Ou bien, il finirait par l’avoir, mais tomberait un jour où l’autre et ça ce n’était pas top. Le brun sentit son boursouf se blottir contre sa tête. Oh. Ça voulait dire qu’Edgar ne comptait pas rester plus longtemps, non…? Son cœur se serra étrangement fort et, sur le coup, sa tête se redressa juste au moment où l’autre posa un papier dans sa main. Il s’empressa de le lire, curieux de voir ce qu’il s’y cachait. Curieux de voir si la clé de son énigme psychologique s’y trouvait.

Les quelques mots coulant sous ses yeux, ses lèvres se pincèrent comme celles d’une vieille tante frustrée et son regard, un peu perdu, se leva vers le brun qui comptait partir. Pour le candide que Timothy Eliott Mills était, ce message voulait en dire beaucoup trop. Et il ne voulait pas le laisser partir.
Le Poufousffle, comme dit plus tôt, qui avait pourtant toujours été lâche convenu que faire preuve de courage serait peut-être particulièrement intelligent en ce moment. Non ? Il n’avait plus rien à perdre, en fait. S’il ne faisait rien, Edgar allait partir alors que s’il faisait quelque chose, il avait peut-être une chance que l’autre reste ? Il fallait espérer.

Timothy, dans un bond qui secoua son pauvre boursouf squatteur de tête, se leva et, un peu hésitant, combla les quelques pas entre lui et le Gryffondor. Il inspira un peu, subtilement, et vint entourer ses bras autour de la taille de  son « ami », collé contre son dos.
Il posa doucement son menton sur son épaule.

« J’ai pas envie de t’éviter, moi… »

Le jeune homme serra l’autre contre lui. Même si ce n’était que pour quelques secondes, il en profita, conscient que l’autre allait probablement fuir. Dans la façon dont il le serrait, on aurait presque pu en comprendre que Timothy sous-entendait un truc comme «moi j’ai envie de continuer à flirter, moi je te veux dans mes bras».

«Je comprends que ça te fasse peur, que tu trouves pas ça normal. Moi, non plus, mais pour une fois j’ai envie de vivre sans avoir peur. Parce que ça vaut mieux des fois, non ?  J’ai envie d’être heureux. Et que tu le sois aussi. Puis… Ce qui est pas normal est souvent ce qui est le plus beau, je pense.»

Son menton glissa lentement de sur l’épaule. Cette fois, ce fût le nez qui prit la place de ce menton. Non seulement parce qu’il en profitait pour sentir subtilement l’odeur qu’il aimait tant, mais aussi parce qu’il avait du mal à regarder devant lui en ce moment.
Et puis, il sourit. Parce que les mots qui étaient sur le papier lui revinrent en plein cœur. C’était violent, mais doux.

«Je te manque tant que ça, Edgar ? »

Son ton de voix était tout doux, tout content. D’une joie attendrie, en fait.

« Reste.»

Qu’il souffla, plein d’espoir.

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Edgar Herrison
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Mer 8 Juil - 1:44

Il rangea le livre dans son sac, cachant le plus profondément possible le bout de papier qu'il renfermait - bout de papier qu'il ressortirait sûrement, incapable de le brûler, incapable de le garder, juste capable de le regarder puis de le cacher encore. Il le savait, et pourtant il laissait Timothy là, il l'abandonnait avec un mot qui criait je t'. Non. Non. Non.

Edgar secoua la tête, prêt à fuir, quand deux bras l'entourèrent et il sentit Timothy se coller contre son dos et doucement se caler contre lui. Le gryffondor étouffa un hoquet. Il avait peur, il était tétanisé, et pourtant, il se reculait un peu, cherchait un contact qu'il fuyait lâchement.

Pourquoi Timothy insistait-il ? Pourquoi continuer alors qu'il passait son temps à être rejeté ? Ed ne comprenait pas, ne cherchait pas à comprendre, il n'avait pas l'habitude de réfléchir à autrui, encore moins si le simple nom de cet autre secouait son ventre et tordait sa gorge. Était-ce vraiment si mal ?

-J’ai pas envie de t’éviter, moi…

Les doigts d'Edgar s'agrippèrent un peu plus à son sac, mais il ne bougea pas plus, restant là à profiter - à dévorer - les quelques dernière minutes d'attention. Il aurait été cruel, s'il se rendait réellement compte de la douleur qu'il créait en donnant puis en fuyant. Il brouillait les signaux parce qu'il voulait se retourner pour embrasser Timothy, tout autant qu'il voulait fuir.

-Je comprends que ça te fasse peur, que tu trouves pas ça normal. Moi, non plus, mais pour une fois j’ai envie de vivre sans avoir peur. Parce que ça vaut mieux des fois, non ?  J’ai envie d’être heureux. Et que tu le sois aussi. Puis… Ce qui est pas normal est souvent ce qui est le plus beau, je pense.

Edgar sentait le souffle de Timothy contre son oreille avec ces paroles, il frissonna, déconcentré par l'air au point qu'il avait du mal à suivre. Mais il voulait y croire. Mais il savait que ce n'était que des illusions mises en mots. Ed ferma les yeux et laissa Timothy le serrer contre lui. Doucement, il lâcha même son sac, laissant ses bras tomber de chaque côté.

-Je te manque tant que ça, Edgar ?

Ça secoua Edgar qui rouvrit les yeux et agrippa les bras autour de lui. Oui. Oui ! Bien sûr que c'est tant que ça. Edgar voudrait entendre sa voir tous les jours, l'entendre parler de poésies, de bonbon et de n'importe quoi. Il voudrait finir dans ses bras et embrasser ses lèvres. Il voudrait tout et rien à la fois parce que s'asseoir avec lui, sans se sentir coupable, serait déjà le bonheur. il voulait et enfin. Enfin ! Edgar se l'avouait.

-Reste.

Le gryffondor étouffa un son.

-C'est terrifiant... Et ça ne peut pas s'arrêter de le faire parce qu'on le décide. C'est toujours là, quoiqu'on fasse, articula-t-il, la gorge nouée.

Il ferma les yeux le plus fort possible et répéta ses derniers mots. Il ne pouvait pas. Voulait trop. Sa tête n'avait aucun sens, elle le tirait dans tous les sens et l'épuisait complètement.

-Pourquoi c'est pas simple ? murmura-t-il. Ça devrait être simple, ça l'est pour les autres. Ca l'est- mais tu es un homme et. et. et. C'est pas possible. On est pas fait pour ça.

ça. ça. ça. Encore et encore. Mais la voix d'Edgar n'était plus qu'un souffle sur la fin, parce qu'enfin il parlait, avouait. Il n'a pas l'habitude de ça, il n'a pas l'habitude d'être seul avec quelqu'un et de parler à cœur ouvert - il ne l'avait sûrement même jamais vraiment fait, pas à ce sujet en tout cas.

Mais ils étaient seuls.

Edgar rouvrit les yeux et balaya du regard le parc, un élan de panique montant en lui avant qu'il ne repère d'autres étudiants à porté de voix. Ils n'étaient pas seuls. Pourtant, il ressentait tout comme si c'était le cas.

Il se plia en deux, les larmes au fond de la gorge.

-Je sais pas quoi faire...

Mais il s'agrippait toujours à Timothy.
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Poufsouffle
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Mer 8 Juil - 4:56


En sentant Edgar passer ses bras autour de lui, il décida de le serrer plus fort. Cette fois, il ne le laissera pas s’envoler. Pas tout de suite, du moins. Lui qui n’avait jamais pensé réellement à quelqu’un d’autre que lui-même fournissait de grands efforts, là, et il ne voulait pas qu’ils soient vaincs et totalement inutiles. Le Poufsouffle soupira doucement. Le genre de soupir qu’émet quelqu’un qui cherche ses mots, qui ne sait pas comment s’expliquer. Le brunet déblotit son nez du cou de son cœur et posa son front contre sa tête. Il sourit un peu. Content de ne pas encore avoir été lâche.

– Je pense que c’est ce qui rend ça encore mieux… S’il n’y avait pas de crainte, ça serait pas pareil, hein ?

Timothy hocha la tête, autant qu’il en était possible lorsqu’on a le front contre la tête de quelqu’un d’autre. Il avait envie de poser un baiser sur les cheveux bruns. Mais il se retenu. Il savait que, dans les faits, il n’y avait pas le droit tout de suite. Peut-être même jamais, en fait, mais il essayait de ne pas suivre la pensée négative pour une fois. Il crispa ses doigts sur le tissu du chandail du jeune homme, comme s’il s’agrippait.

– C’est une blague, tout ça…  J’pense que tout le monde peut aimer tout le monde.  Il secoua un peu la tête. Non, c’est hypocrite de parler comme ça, je suis le premier à trouver ça weird, mais je crois que c’est juste parce que j’ai toujours voulu être comme tout le monde… J’aurais dû comprendre que c’était pas grave quand ma mère est venue m’en parler. Je devais avoir treize ou quatorze ans. Elle a dit qu’elle savait, mais je pense qu’elle a juste lu mon journal en fait… Elle a dit que c’était pas grave. Le Poufsouffle leva les yeux au ciel. Je pense pas qu’on devrait se limiter parce qu’on est des gar… Oh…

Le regard de Timothy se remplit d’inquiétude en entendant l’espèce de tristesse, de détresse, qui s’imposait dans la voix de son ami. Son sourire s’effaça. Il ne savait pas réellement le fonctionnement de ses sentiments, mais il s’avait que le voir comme ceci le rendait extrêmement mal. Triste aussi, en fait. Et puis, il le sentit se plier en deux et s’agripper à lui. En vrai, il ne savait pas quoi faire quand quelqu’un dont il est amoureux va mal. Il savait qu’avec Théresa, sa petite sœur, il aurait fait des grimaces, mais là, il ne pouvait pas…

Alors, il se détacha à contrecoeur du gryffondor. Il le regardait désormais en face. Gentiment, il le redressa. Timothy garda ses mains sur les épaules du jeune homme. Les caressa un peu, puis les déplaça sur son cou, du bout des doigts, et il se rendit aux joues. Des pouces, il les flatta doucement. Avec tout le courage du monde, il plongea son regard dans celui d’Edgar. Il sourit subtilement d’un sourire tendre :

- Moi, je… Moi, je…

Oh, bordel.

Il monta rouge pire qu’une bouteille de ketchup. Il détourna son visage un instant, le temps d’inspirer.  

Il retenta :

  – Je t’aime.

Sur ses épaules, le Poufsouffle sentit le monde et l’Univers s’effondrer. C’était un drôle de poids. Pendant un laps de temps plus ou moins long, il resta silencieux. Sur son visage défilait une vague d’émotions passant par la tentative de rester tout-à-fait normal et par la gêne totale. Et il se décida enfin à respirer à nouveau :

– J-je veux pas que tu te sentes obligé de faire quoi que ce soit… Si tu sais pas quoi en penser… Au moins, je l’aurai dit.

Il redescendit ses mains sur les épaules d’Edgar… Avant de se rendre compte que c’était gênant et qu’il valait mieux les ranger dans les poches de son pantalon. Le pauvre Poufsouffle devait bien avoir l’air d’un gamin de neuf ans qui espère avoir sa première copine malgré son incompétence.

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Edgar Herrison
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Mer 8 Juil - 22:08

Il avait senti son front contre l'arrière de sa nuque, son souffle chatouiller sa peau à chaque mot que prononçait Timothy. Il avait voulu y croire, voulu accepter cette belle image, mais tout se mélangeait dans sa tête et Timo.. Timo avait parlé de sa mère, qu'elle avait toujours su, qu'elle disait que c'était pas grave. Edgar avait sentit sa gorge se nouer un peu plus à ces mots, parce qu'en même temps que toutes ses émotions apparaissait soudain quelque chose de chaud et douloureux : de la jalousie. C'est là qu'il se plia en deux, rongé par trop de chose pour fonctionner normalement.

Il ne voulait pas être jaloux de Timothy, de sa mère si gentille qu'elle l'aimait encore ; il voulait qu'il le réconforte. Et c'était terrible de s'en rendre compte et de savoir que c'était comme ça parce que Timo sortait du lot avec ses grands yeux brun, son air un peu maladroit, un peu dans la lune. Il sortait du lot. Et bien plus encore.

Edgar sentit Timothy se détacher et un élan de panique le frappa, sa respiration s'accéléra et il tenta de s'accrocher aux mains du garçon, avant de se rendre compte de ce qu'il faisait et de le lâcher. Mais le poufsouffle revint ; il se plaça devant lui, les mains d'abord sur ses épaules puis sur ses joues. Edgar releva les yeux vers le front de Timothy. Il avait encore la respiration hachée, il avait peur, il craignait ce que le bégaiement du garçon pouvait signifier. Il était terrorisé et Timothy était si rouge devant lui. Non. Non, tais-toi.

- Moi, je… Moi, je… Je t’aime.

Edgar cessa de respirer.
Il ne s'attendait pas à ça.
A ce qu'il lui demande d'être plus qu'ami ;
A ce qu'il l'embrasse, peut-être ;
mais pas à ce qu'il l'aime.
Pas à ce qu'autant d'émotion le traverse et se déverse sur son visage, pas que les sentiments l'étouffent comme ils étouffaient Edgar, pas que... Pas qu'il l'aime.

Edgar plongea son regard écarquillé dans celui de Timothy. Qu'il était beau. Qu'il était parfait. Et ces yeux là ; il avait l'impression de le voir pour la première fois.

– J-je veux pas que tu te sentes obligé de faire quoi que ce soit… Si tu sais pas quoi en penser… Au moins, je l’aurai dit.

Edgar ne l'écoutait pas, il était trop occupé à le fixer ; et puis soudain, Timothy retira ses mains. Ed l'en empêcha - les retint entre ses doigts moites. Il tremblait un peu, il manquait d'air.

Edgar se pencha en avant, s'approcha de Timothy jusqu'à ce que leurs nez s’effleurent, mais avant d'être trop près, avant que ses lèvres ne touchent celles si attirantes, celles qui auraient voulu tout dire, le gryffondor dévia et enfouit son visage dans son cou.

Il lâcha ses mains, et le pris dans ses bras. Il le serra contre lui, tout contre lui. Et enfin, il se remit à respirer.

Il avait la poitrine écrasée et pourtant si légère. Sa peur se taisait. Il n'y avait qu'une chaleur étrange au fond de son ventre. Il voulait crier et serrer plus fort. Il ne fit que se cacher et trembler.

Il était amoureux - amoureux du garçon aux poèmes et aux bonbons.
Et ce garçon l'aimait en retour.

-Tu m'aimes, murmura Edgar, tu m'aimes.

Et c'était si surréaliste, si improbable qu'il déposa ses lèvres sur la gorge de Timothy et pria pour que cet instant dure toujours et que jamais la réalité douloureuse ne le rattrape.
Mais elle le faisait déjà – elle commençait à tordre son estomac et hacher sa respiration. Edgar ferma les yeux et se focalisa sur les trois mots que lui avait soufflé Timothy, comme si ce n'était pas à cause d'eux qu'il n'arrivait plus à prendre de l'air dans ses poumons.

Il n'arrivait plus à respirer.
Sa tête lui tournait et ses muscles étaient parcourus de spasmes. Mais lui s'accrochait à Timo, un peu trop, alors que l'air fuyait plus qu'il ne rentrait. Il allait s'étouffer. Non, il était entrain.

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Jeu 9 Juil - 7:18


Edgar retenu ses mains et cela donna à Timothy quelque chose qu’il pu plus ou moins associer à une lueur d’espoir. Son cœur en battit si fort qu’il avait l’impression qu’il allait se décrocher, tomber au sol et sécher là puisqu’il aurait été évidemment trop stupide pour le ramasser… Se sentant devenir un peu plus heureux, il serra les mains d’Edgar. Elles étaient peut-être bientôt à lui, hein ? Il sourit subtilement et un peu plus quand le nez d’Edgar effleura le sien. Ses joues étaient redevenues toutes rouges, sur le coup. Son cœur s’il avait pu crier lui aurait dit : «  ABOARD THE MISSION RIGHT NOW. I REPEAT : ABOARD THE MISSION, WE’RE GONNA DIE ! » et les papillons dans son estomac voulurent s’enfuir quand ce dernier se tordit sous l’angoisse légère. Il entreferma ses yeux. Il avait hâte, mais trop vite Edgar se redirigea plutôt vers son cou.

Timothy rit de façon presque qu’invisible. Le genre de rire subtil qu’on lâche quand on se dit à soi-même qu’on est tout-à-fait stupide, totalement idiot. Mais les bras du  Gryffondor s’entourant autour de lui le firent oublier son impression d’être un peu stupide bien rapidement. À son tour, il passa aussi ses bras autour d’Edgar. Sagement, il se blottit contre l’autre jeune homme, laissant entendre ce qui pourrait être décrit comme un petit soupire d’aise.  Il était bien. Très bien. Il ne voulait plus bouger de là. Si Edgar pouvait le serrer contre lui pour toujours, tout serait plus que parfait.

Il sourit candidement, un peu trop perdu sur son petit nuage de barbe à papa rose pastel dans sa tête. Le bisou sur le cou le fit pratiquement ronronner, ce qui était une réaction très rare et particulière chez le jeune homme. Sur le coup, il serra plus fort Edgar.

Il hocha la tête. Oui, qu’il l’aimait. Beaucoup trop :

– Y’a pas un mot plus fort qu’aimer ? Sinon, je dirais… Aimer multiplié par infini.

Il déposa un bisou tout discret sur ses cheveux.

Le Poufsouffle s’était habitué aux choses qui étaient trop belles pour durer. C’en était une, il fallait croire. Le jeune homme remarqua cette espèce d’inconfort qui s’emparait d’Edgar. Une respiration irrégulière, difficile, presque absente ? Des muscles raidis ? Habituellement, il se serait mit à paniquer. À se demander où cacher le cadavre ou s’il vaudrait mieux demander aux vrais Poufsouffles de s’en charger parce que les Blaireaux trouvaient de tout, même d’une cachette à morts. Mais-là, c’était différent. C’était comme si ce sentiment étrange le calmait et lui permettait d’agir de façon logique.

Le brun se détacha doucement de son ami et sorti sa baguette. Il se souvenait avoir lu dans un bouquin que le sortilège qu’on utilisait pour créer une bulle pour respirer sous l’eau pouvait aussi être utilisé à même titre qu’une pompe à asthme moldue, qu’un rafraîchisseur d’air en forme de sapin ou que toutes autres choses liées à la respiration, en fait, à condition de ne pas l’utiliser plus de trente minutes. Il ne savait pas trop ce qu’Edgar avait, mais il trouvait que ça ressemblait pas pire à de l’anxiété ou un truc semblable, alors il devait avoir bien du mal à respirer… Timothy agita sa baguette et, normalement, le Gryffondor devait se retrouver  sauvé par une bulle qui aidait à respirer, puisque le sort semblait être bien sorti.

Wow, qu’il se disait. Sa baguette avait été quand même pas pire obéissante, cette fois… En fait, s’il avait pris la peine de lire sur le bois d’ébène, il aurait su qu’il s’agit d’un bois puisant sa force dans l’honnêteté et puisqu’il était en ce moment très honnête avec lui-même, elle était plus forte. Mais ça, ce n’était pas très important puisque de toute façon, il était trop stupide pour le réaliser.
Bref. Il regarda Edgar en espérant que le tout fonctionnait parfaitement. Il ne voulait pas qu’il lui arrive quelque chose de grave ; son regard était très inquiet. Le brun se posa au sol et tendit la main à son ami. Il pensait qu’il vaudrait mieux pour lui de s’asseoir, comme cela s’il avait la tête qui tournait, il ne tomberait pas de très haut si une quelconque chute devait arriver :

– Edgar… Ça va ?

Bien qu’il tentait par-dessus tout de garder son calme, on voyait bien qu’il commençait à paniquer un peu. Il se mordit la lèvre inférieure.


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Edgar Herrison
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Dim 28 Fév - 19:27

Y’a pas un mot plus fort qu’aimer ? Sinon, je dirais… Aimer multiplié par infini.

C'était magique, ça aurait dû être magique. N'était-ce pas ce que l'on cherchait partout, plus que le bonheur, ce genre de déclaration. Etre aimé à ce point. C'était si énorme, tout en étant simplement le but. C'était beau. Timothy était beau, doux, tendre et parfait. Il était amoureux et ça vibrait jusqu'aux côtes d'Edgar. Il sentait son cœur battre au creux de son cou. C'était parfait. Un simple "moi aussi" et tout aurait été là, ce qu'il cherchait, ce que tout le monde cherchait. Mais, justement. Edgar l'aimait aussi.

Sa respiration s'échappa, ses jambes se mirent à trembler et ses doigts s'agripper. Les larmes montaient mais en même temps il n'avait plus d'énergie pour les pleurer. Alors elles restaient là, au bout de ses cils et Edgar sentait l'air sortir et sortir et sortir, s'échapper sans jamais revenir, le laissant pantelant, incapable de faire mieux, de faire bien. L'idiot n'était qu'un pauvre adolescent, à quoi s'attendait-il ? Sa tête était trop pleine pour que d'elle-même elle accepte ce qui se présentait comme le plus doux moment de sa vie.

Il aurait rit s'il n'était pas entrain de s'étouffer.

Et soudain, il fut enveloppé d'une bulle qui força l'air dans ses poumons. Edgar trembla et se laissa guider au sol, agrippant toujours Timothy. Il avait cru... Mourir ? Là, juste là. Il avait faillit mourir, se tuer sans même s'en rendre compte. Son corps avait décidé seul... Edgar sursauta. La panique, l'angoisse revenant comme de vieux démon hanter sa logique déjà quasi absente.

-Edgar... Ça va ?

Le Gryffondor sursauta brutalement, s'échappant d'entre les bras de Timothy, le lâchant enfin. Sa respiration bien présente, mais encore maladroite. Il eut un hoquet ; son regard paniqué, complètement perdu, levé vers Timo.

-Q-Quoi ?

Il était perdu et cette sensation était... détestable. Qui voulait ça ? C'était si simple sa vie, mais il se mettait des barrières comme on alignait des cailloux. Il se perdait parce que sa gorge se nouait, son ventre se tordait et tout son corps restait tremblant par terre.

Il ne contrôlait rien et cela sous les yeux de Timothy. Les larmes aux yeux il eu envie d'abandonner, de le repousser, de le supplier de l'aider. Mais. Mais n'en avait-il pas déjà fait assez ? A force de repousser Timothy en priant qu'il revienne ? Edgar était perdu, mais sa tête était un peu plus claire. Ils l'aimaient. C'était juste là, conter son cœur de gryffondor. Mais son corps, ses peurs réagissaient à cette idée comme un hérisson. Et quand le dégoût vient de vos tripes, comment le nier ? Comment dire non et déposer ses lèvres sur celles du beau garçon devant lui ? Edgar ne savait pas.

Il était faible pour un gryffondor.

Il recula encore, se redressa, regarda derrière lui, puis devant lui, effleurant à peine du regard Timothy. L'avait-il regardé vraiment, ne serait-ce qu'une seule fois ? Edgar ferma les yeux. Le visage du Poufsouffle s'encra sous ses paupières. Les tâches de rousseur et la moue; le sourire et la curiosité, les mèches de cheveux sur son front, ses lunettes qui donnaient envie au Gryffondor de... de... Edgar ferma les yeux un peu plus fort.

-Va-t-en. Je ne t'aime pas, articula-t-il.

Et oui, Edgar savait quelle référence il faisait là, de la même manière qu'il savait qu'il laissait leur relation entre les mains de Timothy, comme à chaque fois. Incapable de choisir entre suivre son dégoût ou son amour. Incapable de savoir s'il aimait suffisamment Timothy. Incapable d'être le courageux des deux.
Attendez, qu'avait-il dit ?
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Timothy E. Mills
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Dim 28 Fév - 20:28


Timothy se mordit la lèvre inférieure. Dans sa vie, tout ne tenait toujours qu’à un fil ; mais pas un fil d’Ariane, c’aurait été trop beau. Il était rassuré en le sachant suivre au sol ( une carotte ), mais Mills avait appris à vivre avec les déceptions ( des bâtons ) qui suivaient chaque carotte. C’était tant mieux, en fait, qu’il pensa lorsqu’Edgar fui de ses bras , comme un lapin apeuré. Timothy, dans sa tête, était perplexe. Il ne comprenait pas tout à fait, mais il supposait qu’il y avait certaines choses qui, pour notre propre bien être,  on ne voulait pas comprendre. C’était toujours comme ça, la vie. Toujours. Il se passa une main dans les cheveux, un peu stressé, mais prêt à encaisser tous les citrons, aussi peu mûrs soient-ils, que la vie lui enverrait. Il ne pourrait probablement pas en faire une limonade, mais les citrons avaient au moins pour vertu de soulager les maux – et les mots, quand on était poète – de ventre lorsqu’ils étaient pressés dans de l’eau. Son regard brun se leva vers le ciel, on ne savait trop si c’était de désespoir ou, bien, d’exaspération. Il était amoureux, très oui, mais pas encore stupide. Il en avait un peu marre – il fallait se l’avouer – de tourner en rond. C’était peut-être son léger manque d’empathie ou son égoïsme, mais il avait un peu de mal à comprendre la réaction. Mais croyez-le ou non, il faisait des efforts ; ses parents lui avaient assez répété qu’il finirait seul ( en fait, ses parents lui répétaient beaucoup de choses et c’était rarement positif. Sinon, ils ne répéteraient pas. ) « Hmn. » Marmonna-t-il en réponse au « quoi » un peu confus du jeune homme. « Rien… » Qu’il lança, se passant une main un peu angoissée au visage.  Des fois, il valait mieux se taire que d’empirer son cas. Si Timothy avait un Empire, ce n’était pas le genre à devoir être empiré.

Mais il attendit. Sans  rien dire. Car, dans les faits, si on le voulait bien, Edgar n’avait pas encore infirmé quoi que ce soit. C’était qu’il restait tout de même un peu d’espoir. Non ? Il battit un peu des paupières, l’espoir au bout des cils. Il resta pathétiquement assis au sol, observant, l’air quand même confus, Edgar s’éloigner. Le poufsouffle ravala sa salive, stupéfait par son incapacité soudaine à sortir quelques mots pour l’empêcher de partir. Il devait y avoir une partie de lui qui supposait que plus il insisterait, plus la situation jouerait en sa défaveur. Il croyait avoir sa chance.  Mot clé : croyait.  Va-t-en. Je ne t’aime pas ? Les mots entrèrent dans le cerveau du damoiseau, se heurtèrent à quelques neurones un peu gelée et furent finalement traités.  Corneille devait se retourner dans sa tombe. Les yeux de Timothy Elliott Mills se plissèrent sous un mélange de confusion, de haine et d’espoir déchirés. De haine ? Un peu oui. Parce qu’il aurait dû lui dire avant. Comme ça, peut-être qu’il n’aurait pas eu l’air stupide à essayer de lui plaire. Il n’aurait pas salis son ego. Il aurait fait autres choses de sa vie. Si on avait été dans un dessin animé, peut-être que Timothy se serait levé vivement, agitant les cheveux comme une pub d’Herbal Essence ( « You’re alone, but you have soooo beautiful hair. Don’t be sad, hair are better than boys ( or girls ) » ), tournant les talons et partant, l’air trop fier. Mais Timothy n’était pas si excentrique, il resta au sol et ramassa son sac, son cahier qui peut-être trainait, son boursoufflet et sa dignité, avec un calme déroutant. «  Je… » Il fixa le sol, se mordant la lèvre inférieure. « Je peux te forcer en rien. C’est ton choix. » Il ferma les  yeux, se pinçant l’arrête du nez ; rendu mal par la boule qui se formait au creux de sa gorge.  Le brun se leva finalement. Il replaça son sac sur son épaule et il commença à s’éloigner.

À mi-chemin, pas trop loin encore, il se tourna. « Si t’as besoin de quoi que ce soit, j’sais pas, hésite pas. » Il marqua une petite pause. «  Parce que moi, je ne te hais point. » Il n’avait pas envie de sourire, mais il se força à en laisser un tout petit fendre son visage. Il haussa les épaules, prêt à tourner les talons, à s’engouffrer dans Poudlard et à aller faire sa Taylor Swift dans un coin.

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Edgar Herrison
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Dim 28 Fév - 21:57

Qu'avait-il dit ?!

Edgar rouvrit les yeux, respiration arrêtée et fixa le front de Timothy. Le choc de s'être trompé, d'avoir eu la bonne phrase sur le bout de la langue et puis de soudain... dire tout le contraire. Ce n'était pas une litote, c'était même rien de cela. C'était choisir, obéir à toutes les réactions de son corps qui lui disaient de fuir, d'hurler, de se battre. Ce n'était pas normal. Mais Edgar ne voulait pas choisir, il ne voulait pas. Parce qu'il aimait Timothy... Et que Timothy c'était un peu son prince charmant.

Pourtant, le Gryffondor ne réctifia pas. Il garda les mâchoires serrées. Il attendait que Timothy fasse le geste, revienne vers lui. Il priait pour que sa remarque ne soit pas celle de trop. Mais combien de temps espérait-il encore jouer avec Timothy ? A lui dire "je ne t'aime pas" pour qu'il réponde "je t"aime".
Même si pour Edgar ce n'était pas un jeu, même s'il ne s'en rendait pas vraiment compte, il se passait là un je t'aime moi non plus qui ne s'exprimait pas par les mots, mais par tous ces baisers avortés, toutes ces mains serrées puis lâchés, ces étreintes abandonnées.

Le gryffondor le regarda comme ailleurs. Timothy ramassa son sac, son boursoufflet, son stylo et le reste. Il y avait le mot qu'Edgar lui avait laissé dans ce carnet... Il aurait sûrement dû écrire plus. Timothy allait partir ?

-Je... je peux te forcer en rien. C’est ton choix.

Ce n'était pas vraiment un choix.
Timothy ferma les yeux et Edgar le regarda en entier, tout son visage et cette expression qu'il n'arrivait pas à déchiffrer. Était-il las ? Était-il en colère ? Ne l'aimait-il plus ? S'il l'aimait, il devait rester.
Timothy se leva et s'éloigna. Le gryffondor ne le suivit pas des yeux, il resta fixé sur le point où il avait été, une boule dans le ventre, la respiration éteinte. Il y a quelques instants, il lui faisait une déclaration, et maintenant il partait. C'était parfait, c'était ce qu'Edgar voulait : que le garçon qu'il voulait embrasser parte. Bien sûr. Ses yeux lui piquaient, il appuya ses paumes contre ses paupières.

-Si t’as besoin de quoi que ce soit, j’sais pas, hésite pas. Edgar se retourna, rouvrant les yeux. Parce que moi, je ne te hais point.

Edgar resta figé de surprise, sa tête se remettant à tourner dans tous les sens, la pression dans sa poitrine devant douloureuse. Toute son angoisse revenait à chaque fois que Timothy tendait la main. A chaque fois. Et cette boule de peur l'emêchait de se lever, d'oser le rattraper, d'oser lui dire qu'il s'était tromper, d'oser accepter qu'il était amoureux d'un garçon et que purée, ça n'embêtait personne. Mais il y avait la peur, alors il restait là, immobile, effrayé sans savoir pourquoi, frustré et en colère de ne pas savoir... de ne strictement rien comprendre.
Alors que Timothy, lui, comprenait. Il avait forcément compris, sinon il ne lui aurait pas dit les bons mots, il ne se serait pas encore déclaré. Edgar ne comprenait pas, pourquoi il continuait de revenir, pourquoi il ne l'haïssait point et pourquoi il était en train de s'éloigner de lui... pourquoi ne restait-il pas avec lui ? Pourquoi le quitter ? Pourquoi ne pas faire le choix à sa place ? Pourquoi l'abandonner.

Timothy était sur la ligne, prêt à partir, prêt à rester aussi, en quelque sorte. Il ne manquait qu'Edgar pour rattraper ça. Il ne le fit pas, étouffé par ses peurs inexplicables et les larmes au bord de ses yeux.

Il le fixa sans rien dire.
Parce que moi aussi je t'aime.
Mais tous ceux que j'aime m'ont laissés.
Mais ton monde de magie m'effraie.
Mais tu est un homme.
Et je crois que je t'aime pour ces trois choses aussi,
Et ça me terrifie.
Tout le fait.

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Poufsouffle
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Timothy E. Mills
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Lun 29 Fév - 19:41


Comme Edgar ne bougea pas, Timothy haussa les épaules. Il devait apprendre à être résilient. Ce n’était pas tâche facile, mais il supposa que ça lui serait aussi très pratique dans le futur. Mais comme Mills ne tenait que très rarement ses promesses, il fallait s’attendre à ce que celle-là ne soit pas tenue non plus ; il avait la rancœur facile.  Il se passa une main sur la nuque, l’envie de partir et de rester se chamaillant dans son for intérieur, aux côtés d’une forme quelconque de colère ou de tristesse. Il ne savait pas vraiment. Il n’avait, en toute honnêteté, jamais réussi à différencier les deux. Dans sa tête, dans ses cognitions, les deux constituaient qu’une seule et même émotion qu’il ne pouvait décrire – il devait bien, cependant, exister un mot allemand pour la décrire. Il y avait des mots allemands pour tout. En fait, il s’agissait probablement d’une conséquence de son enfance passée à refouler tout et n’importe quoi au fond de son cerveau ( Freud serait ravi ). Gamin, il avait commencé à suivre une thérapie cognitive-comportementale pour apprendre à mieux comprendre ce qu’était une émotion, mais il avait demandé à ses parents d’avorter les visites, du coup, ça n’avait pas porté fruit. Trêve de bavardage, le poufsouffle se sentit plutôt oppressé par l’espèce d’atmosphère lourde qui laissait présager que quelque chose n’était pas à sa place ; quelque chose qui ne tournait pas rond et probablement pas carré non plus. Il fronça les sourcils ; c’était les yeux mouillés d’Edgar, peut-être. Il secoua sa tête ; c’était probablement son imagination égoïste (  «  pleure ma perte, humain. » ).

Il hésita ; sa raison lui criant de partir, mais sa déraison lui disait aussi de partir, mais pas sur cette note-là, non. C’était trop misérable. Par réflexe, il jeta un œil par-dessus son épaule, songeant à la fuite lâche, mais il avança plutôt vers le gryffondor. Il s’arrêta face à lui, l’air un peu pitoyable. « Si j’étais un peu plus égoïste, je resterais. » Il baissa les yeux. «  Mais j’ai l’impression que ça jouerait en ma défaveur plus qu’autre chose. J’ai pas envie de t’embêter, que tu penses que, en vrai, je suis juste quelqu’un de lourd qui peut pas assumer que tu mérites mieux que moi. » Il se mordit la lèvre inférieure, levant le regard vers le brun. «  J’aimerais au moins qu’on puisse rester amis. » Timothy avait la gorge un peu serrée en parlant, c’était assez désagréable. Il laissa un petit silence s’imposer. Avec hésitation, il prit gentiment le visage du jeune homme. Furtivement, et avec une certaine gêne, il l’embrassa. Il était possible de l’avoir entendu murmurer un « désolé » subtil au moment où il se détacha, entreprenant de partir ( rapidement ( pour plusieurs raison, dont celle d’avoir peut-être à subir la colère d’un type qu’on venait d’embrasser sans demander la permission –  mais on sait tous qu’en vrai, c’était parce qu’il savait ne pouvoir rester là longtemps sans pleurer comme une madeleine. ) ).

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Edgar Herrison
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Lun 29 Fév - 21:24

Edgar, quand Timothy ne partit pas tout de suite, serra les dents. Il avait une envie de pleurer, de crier qui lui brûlait la gorge et la poitrine. Mais Timothy restait, alors Edgar se retenait, patient.

Mais de quelle patience pouvait-il être capable quand au lieu de le laisser, le Poufsouffle revenait vers lui. Edgar le suivit le regard rond. N'avait-il pas été méchant, cruel avec Timothy ? Ne l'avait-il pas blessé ? Pourquoi revenait-il encore et encore, comme si... comme s'il l'aimait ?

-Si j’étais un peu plus égoïste, je resterais.

Egoïste ? Edgar cligna des yeux, un peu surpris. Timothy n'avait rien d'égoïste ! Rien, depuis le début, depuis pré-au-lard n'avait été égoïste. Il avaitété adorable, et aimable et et... c'était un peu de la faute du Poufsouffle si Edgar était tombé sous le charme : il n'avait pas d'autres choix, Timothy était tout ce qu'il voulait tout en étant totalement différent de ce qu'il voulait et... étrangement. au moment où Timothy lui dit qu'il ne le méritait pas, le gryffondor réalisa qu'entre eux, il n'y avait rien qu'il voulait. Lui ce qu'il voulait c'était une jolie fille, un peu douce, un peu brusque, une gryffondor ou d'une autre maison. Il voulait une fille. Mais tomber amoureux, ce n'était pas vouloir, c'était avoir besoin.

-J’aimerais au moins qu’on puisse rester amis.

Je ne crois pas en être capable.
C'était tout ou rien, et si c'était tout, Edgar ne tiendrait pas.
Mais si c'était rien, il ne tiendrait pas non plus.
Il ne savait pas. Tellement pas. Et dans sa tête, il commençait à peine à comprendre le mot avec un A.
Il n'en serait pas capable.

Mais effrayé, Edgar resta immobile tout ce temps, tout le temps qu'il fallut à Timothy pour prendre son visage entre ses mains, se pencher et délicatement l'embrasser.

Le gryffondor avait été certain qu'il ne se laisserait pas faire si ça arrivait, que jamais, oh grand Jamais, il ne se laisserait embrasser par un garçon. Un frisson violent d’écœurement, de désir le traversa et il leva ses mains pour l'enlacer ou le repousser, il ne savait pas. Il ne sut pas. Timothy s'était déjà reculé, abandonnant ses lèvres où un désolé reposait.

Et soudain se fut trop.
Encore tremblant de sa crise de panique, de la déclaration, de tout en fait, le Gryffondor attrapa son sac et sans ménagement... prit la fuit.
Il cru, jusqu'à dépasser Timothy, qu'il allait l'empêcher de partir, qu'il allait l'embrasser et s'excuser et l'aimer. Mais à la seconde où son bras se tendit, il paniqua. Il bouscula Timothy et s'enfuit vers le château à grand pas puis en courant. Les lèvres brûlante et une douleur au ventre qui l'aurait fait vomir.

La réponse était : il aimait Timothy plus que ses peurs, et n'était-ce pas effrayant en soi.


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