De son vivant elle était Jane Austen. De sa mort aussi en fait. Née en 1775 dans le Hampshire en Angleterre, Jane est allée a Poudlard avec ses frères et sa sœur. De nature discrète, elle s'est inspirée des plus belles amourettes dont a elle a été témoin pour écrire plus tard ses plus belles histoires.
Secrète certes mais courageuse avant tout. D'une indépendance d'esprit marquée pour l'époque, Jane n'hésitera jamais a revendiquer sa liberté d'expression ainsi que son libre arbitre vis a vis des garçons de son école désireux de lui montrer les chemins plus convenables pour une dame et tout ça a coupe d'ombrelle ou de baguette si il le fallait.
Désormais fantôme, morte en 1817 de maladie, Jane continue après 139 ans d'errance plasmique a se souvenir de sa vie passée grâce a la littérature moldue qu'elle a publié de son vivant.
D'une continuelle grande gaieté, Jane nourrit un tendre amour pour son ancienne maison mais cela ne l'empêche pas d'être d'une grande amabilité avec les trois autres et sans distinctions. Sa mort et sa condition de fantôme ne la gêne pas plus que ça et n'en font pas non plus l'un de ces fantômes lugubres qui peuvent hanter le château. Jane aime pouvoir se rendre invisible aux yeux de tous pour continuer a créer de nouvelles histoires ou ses héroïnes se sont modernisées avec le temps et où elle ose de plus en plus fréquemment y mettre des allusions au monde magique.

Nero est gris. Nero est triste. Nero n'essaye même plus de sourire, il erre telle une âme en peine dans les couloirs de Poudlard. Nero était jeune. Nero était heureux. Il fut un temps. Il y a très longtemps. Il était un fier gryffondor, rugissant, s'en allant, cavalant pour aller réaliser quelques bêtises sous l'oeil méfiant des surveillants. Nero a toujours été une tête brûlée, tempérament de feu, il se lançait des défis. Volonté de fer, il faisait tout pour arriver à ses buts. Fut un jour, il se décida à se lancer dans la folle aventure des animagus, dûment conseillé, il réalisa les étapes unes à unes. Jusqu'au moment fatidique. Nero n'a jamais été quelqu'un de patient. Il se lança dans la phase finale, pauvre fou. Cela capota, comme on pouvait s'en douter et il se retrouva paré de deux cornes orangées. Paniqué, il avait dérapé dans les escaliers alors qu'il se dirigeait vers l'infirmerie. Bien triste histoire que celle de Nero. Nero n'est plus aussi joyeux. Nero passe son temps dans la salle commune des gryffondors, son seul réconfort. Il aime les voir s'amuser, crier, chanter, s'énerver.  Cela lui met un peu de baume au coeur. Nero semble hors d'atteinte, effacé, pourtant si on ose l'approcher, il se fera une joie de s'illuminer — un peu, rien qu'un peu, le temps de quelques instants envolés.  

La Capitaine est un vieux roublard. Un vieux singe à qui on apprend plus à faire la grimace, qui regorge d'astuces et de farces en tout genre. Il est autoritaire et direct, il adore jouer de sa condition de fantôme pour surprendre les élèves, il passe son temps à taquiner les autres fantômes et à essayer d'apporter un peu de gaieté dans leur non mort. C'est un ancien Gryffondor, il incarne à lui seul tout le courage attribué à cette maison mais on sent parfois une pointe d'arrogance et de supériorité qui les caractérisent bien.

Il a vécu il y a déjà 403 ans, il est donc né en 1611 et vit déjà sa condition de fantôme depuis 221 ans, il a eu le temps d'explorer de fond en comble tout le château. Il est rusé et ne donne jamais d'informations à ceux qui ne les méritent pas. Il valorise le travail et l'esprit. Le Capitaine est constamment à la recherche de quoi faire travailler son esprit, c'est ainsi qu'il est passé maître en farces et énigmes. C'est un ancien capitaine de bateau, chargé de la découverte des plantes magiques sous marines et étrangères il a passé sa vie en compagnie de son équipage à valdinguer contre vents et marées pour découvrir toujours plus de choses. C'est en partie la raison de sa jovialité et de son besoin d'entourage. Il embarque ainsi souvent de pauvres élèves pour partir à l'aventure chercher un quelconque trésor fictif, surtout s'ils portent des cravates rouges.

La salle commune de Gryffondor a toujours été la plus agitée de tout Poudlard. Léo s'y sent bien, farceur et remuant comme ceux qui l'habitent, il se fondrait presque parmi les élèves s'il n'était pas flottant et translucide. Un fantôme, leur fantôme... Enfin presque.

Au début, Léo était complètement perdu. Il ne savait pas comment il s'appelait, il ne savait pas comment il était mort, mais il était là. Il est apparu un jour, et la première chose dont il se rappelle, c'est de s'être éveillé assis au milieu d'une grande pièce toute rouge, toute sombre, toute vide. Au matin, les élèves avaient l'air de recevoir leur cadeau le jour de Noël, et il était toujours aussi perdu.

On lui a donné un nom, à Léo, on lui a bien tout expliqué, qu'il était sûrement là pour remplacer le fantôme de Gryffondor qui avait disparu dans la nature il y a presque un siècle sans donner d'explication. Enfin, la maison avait une nouvelle mascotte, le fantôme manquant, le quatrième, le dernier ! Ils avaient tous été si gentils, ils l'avaient accueilli, alors qu'il était tout perdu, alors Léo a accepté très vite, trop vite, de les représenter. Il est devenu le fantôme de Gryffondor, sans être certain d'avoir été dans cette maison, à cause de cette amnésie bizarre, mais il fait de son mieux. Il a le caractère qu'il faut, en plus ; courageux, joueur, blagueur, il est toujours jeune, toujours plein d'entrain. Parfois, on dirait un peu que c'est un enfant.

Et pour cause. Léo n'est jamais mort, il est seulement né. Une semaine après avoir accepté son nouveau rôle, il a fait bouger son premier objet. Et les fantômes ne font pas bouger d'objets.

Pavel c'était le gryffondor rêvé.
C'était le gryffondor qui était devenu professeur de défense contre les forces du mal ; mais il n'était pas le professeur idéal.
Pavel, plutôt, était toujours perdu ; même s'il avait beaucoup voyagé, il n'avait pas l'expérience nécessaire pour être un bon enseignant.
A présent, il est le fantôme de Gryffondor.
Le problème, c'est que Pavel ne parle pas beaucoup.
Par exemple, de son ancienne vie.
Parce que Pavel est déçu de ce qu'il est devenu ; il était rempli de rêves – qui n'ont jamais pu être réalisés.
Alors Pavel est dur avec les élèves, car il ne veut pas les voir tomber comme lui ; il est sévère, car eux ont une vie que lui a laissé s'échapper.
Ça lui a valu une mauvaise réputation.
Ce n'est pas grave, se répète-t-il tous les jours en voyant les élèves ; si c'est pour leur avenir, il ne leur en veut pas.
Ce n'est pas grave ; s'il doit adosser le rôle du méchant pour être écouté, alors soit ; ce n'est pas grave, quand il les voit se moquer de ses habits.
Il ne leur en veut pas.

Il arbore bien trop souvent un sourire triste ; voir les jeunes sorciers lui rappelle son ancienne vie.

Mais Pavel est fatigué ; pendant que les rêves des élèves se multiplient et se montrent prometteurs, les siens sont devenus poussière.

Ce n'est pas grave – s'il doit détruire les siens pour que ceux des autres se réalisent, alors il le fera sans hésitation.  

James est sans doute le fantôme le moins… Fantomatique de Poudlard. Pas qu’il soit en mal d’amour ; désespéré de sentir une odeur ou de pouvoir frémir sous une quelconque poigne chaleureuse, non. Même après cinquante-et-une années sous sa forme ectoplasmique, il n’arrive toujours pas à s’y accommoder. Gérer sa condition ? Et puis quoi encore ? Téméraire, curieux et audacieux — quoique ayant la tête sur les épaules, le jeune adulte mort alors qu’il avait la vingtaine enchaine les bourdes. Il n’est pas rare de le voir traverser un mur en glapissant, tombant au sol ; passant à travers et finissant dans la salle commune des Serpentards avec un sourire innocent. Moi ? Quoi ? Noooon. Mais c’était fait exprès.

Ou pas du tout.

Au fond, les raisons à ces maladresses sont bien plus complexes qu’un trait de caractère et une maitrise faiblarde de son corps ; mais il passe au delà. Réfléchir et songer sont deux termes qui le tétanisent — qui ne dit pas qu’il pourrait en finir piégé ? Fuyant la nostalgie, c’est un être très dynamique et doux, et si le terme n’était pas inapproprié et quelque peu gênant, on le qualifierait volontiers de bon vivant. Ses rires et sourires sont aussi chaleureux que ceux du feu de sa salle commune ; et ses habitudes humaines assez embarrassantes pour mettre à l’aise les plus effarouchés des élèves. James reste cependant quelqu’un de calme, et si son physique est encore celui d’un jeune étudiant en médicomagie ; rêvant de baguettes et de quidditch le soir venu, il n’en reste pas moins un homme ayant vu couler les années et s’envoler les générations. Mais qu’importe ; même si on venait à lui lier les pieds, il ne se laisserait pas sombrer — après tout, n’est-il pas voué à l’éternité ?

Il y’a quelque chose de triste à propos de Torrei, quelque chose de gris et désolant – un je ne sais quoi qui rappelle à la douleur et à la solitude amère. Pourtant, il sourit souvent Torrei, il sourit presque tout le temps. Il ne gémit jamais, Torrei, et il aurait presque des couleurs dans son regard à trop être gentil, à trop sourire de ses douleurs, à traiter tous les élèves de la même façon ; avec une tendresse craintive et maladroite.
Torrei, il a toujours été comme ça – il est resté cet élève de Gryffondor, chétif et sans amis, dont tout le monde se riait tendrement. Il ne comprit jamais pourquoi le choixpeau lui avait choisi cette maison ; il y était seul, il se sentait exclu, et il faisait tout pour ne jamais l’être. Il se collait toujours aux plus bavards, à ceux dont on connaissait le prénom, à tout ce qu’il n’était pas. Il aurait tout donné pour appartenir à un groupe, et se sentir accepté parmi ses camarades. Alors il courrait derrière eux, portait leurs affaires, il riait avec eux lorsque l’envie les prenait de lui faire une petite farce. Et ces jeux qu’on faisait sur lui, ces éclats de rire qui faisaient de lui le bouffon de ses camarades l’écorchaient jusqu’au plus profond de son âme mais il riait toujours, encore plus fort avec eux, parce qu’ils sonneraient toujours tellement mieux que le silence et la solitude.
Jusqu’au jour où une farce l’emporta, lui et ses éclats de rire. Ils avaient dit que ce serait marrant, que beaucoup d’élèves l’avaient fait. Ils avaient dit que Torrei devait le faire. Qu’ils le rejoindraient dans l’eau.
Alors il se jeta dans les eaux du Lac Noir, avec leurs voix contre son dos, le poussant toujours un peu plus loin dans la tourmente glacée du lac. Il n’avait jamais osé leur dire qu’il ne savait pas nager, et lorsqu’il cria, personne ne répondit, et lorsqu’il sombra, personne n’était plus là. Ils avaient sans doute paniqué, et personne n’était resté.
Il était stupide, Torrei, stupide et terriblement effrayé.
Lorsqu’il réapparut, il ne dit rien à propos de l’incident. Il avait cru à l’accident, il avait cru à la fatalité. Il n’en parla jamais, pourtant. Certains pensent qu’il ignore ce qui lui est arrivé. Certains disent qu’il renie le drame, et qu’il ne se rend même plus compte de son propre décès.

Dio est mort à 21 ans, et pourtant il se comporte comme un petit vieux la plupart du temps. D'ailleurs, la grande majorité de l'école ne prend pas la peine de l'appeler par son nom et préfère le surnommer "Grincheux". Toujours à se plaindre et à critiquer, surtout les plus jeunes.
A vrai dire, il déteste les enfants. Dès qu'il croise des élèves de première, deuxième ou troisième année, il s'éloigne le plus vite possible en leur hurlant de ne pas l'approcher, "bande de choses naines" comme il les appelle. Il les trouve bruyants, idiots et surtout sales.
Et s'il y a quelque chose que Dio ne peut pas supporter, c'est la saleté. La vue de la poussière l'horripile, et il se ferait un plaisir de nettoyer à fond ce vieux chateau si il ne passait à pas travers le balais. Il rejette tout "contact physique", de peur d'attraper des germes. Dio aime les endroits propres, qui sentent la fleur et le gel hydroalcoolique. Mais des coins comme ça, ce n'est pas très courant à Poudlard. D'ailleurs, si ce n'était pas pour son grand amour, il ne perdrait même pas son temps à hanter ce château.
Mais même Grincheux à certaines valeurs. Pour lui, la plus grande qualité qu'un individu puisse avoir, c'est le courage. Ne reculer devant aucune situation et affronter ses peurs. C'est pourquoi il est le fantôme attitré de Gryffondor, qui est une maison brave.
D'ailleurs, Dio a le sang chaud. Un rien ne l'énerve et il part vite dans des insultes toutes les plus insensées les unes que les autres.
Mais ça n'empêche pas Dio de perdre tout ses moyens et de fuir en courant (ou plutôt en flottant) dès qu'il est confronté à sa plus grande phobie: Les bananes.
Il est terrifié par ces fruits jaunes, et lorsqu'il en est servi au repas, Dio part s'isoler dans un coin sombre, complètement terrifié.
Bref, Dio c'est un grincheux colérique maniaque de la propreté qui se prend pour un héros mais fuit aussi vite que la lumière à la vue d'un enfant ou d'une banane.

On dit de Teddie qu'il est idiot. On se demande ce qu'il fait là, s'il a réellement sa place, quand on regarde son visage. C'est un idiot puisqu'il a l'apparence d'un enfant et se permet d'être le représentant de Gryffondor.
Il vous sourit de toutes ses dents, peu importe que vous soyez à Serpentard ou un dragon. Il vole après les différents habitants de Poudlard, prétextant vouloir devenir leur ami et les regarde avec des étoiles dans les yeux, se souciant peu du fait qu'ils puissent être méchants. Il incite les élèves à aller dans la forêt interdite pour leur montrer les Sombrals et les embête pendant leurs cours en essayant de voir avec insistance ce qu'ils écrivent, en mode pot de colle.
On a toujours dû faire face à la curiosité disproportionnée de ce petit qui pouvait se perdre dans une forêt, et revenir le soir couvert de terre et d'autres choses en annonçant joyeusement qu'il s'était perdu. Il avait l'habitude de se ramener à l'infirmerie avec des brûlures, mais toujours le sourire aux lèvres après une séance de soins aux créatures magiques qui avait viré en catastrophe.
En fait, Teddie a une joie de vivre intarissable et un cœur en or. Si seulement ce n'était pas un fantôme. Il est mort trop jeune et n'a pas eu le temps de grandir. Le temps s'est arrêté pour lui et il pense juste avec un énorme sourire aux lèvres que c'est une phase un peu monotone, que tout redeviendra normal un jour. On dit qu'il est idiot, qu'il est fou. Teddie a simplement perdu le temps de grandir et ne le retrouvera pas.

Charmant porte si bien son nom ! Le cœur des jeunes sorcières s'émoustille lorsqu'elles le voient pour la première fois. Il est si beau dans ses atours princier, il a l'air si gentil, et même si il est tout gris, on imagine si facilement sa chevelure d'or.
Alors, on s'approche de lui pour le saluer – il va forcément être aimable, avec ce sourire si doucereux et ses yeux attendris.
Et là, c'est le drame. Charmant vous rit au visage, glisse sous votre jupe, provoque un courant d'air pour que tout le monde en profite et s'en va en rigolant embêter les filles qui prennent leur douche.

Voilà Charmant, qui porte si mal son nom avec son beau visage et son affreux caractère. Charmant est un pervers. Il a eu mille ans pour apprendre toutes les chansons paillardes passées à Poudlard, qu'il chante à tue-tête. Il passe son temps à embêter les demoiselles, à aller dans les vestiaires et les dortoirs provoquer des courants d'air et des cris outragés, avant d'aller tout raconter aux garçons.
Il est chiant, Charmant. Il est chiant et lourd, il fait toujours des blagues un peu grasses et se croit intouchable – ce qu'il est vraiment, puisqu'il est un fantôme. Les élèves féminins ont appris a se méfier de lui et à changer de couloir quand elles l’aperçoivent, quand aux garçons, en général, ils partagent bonne blagues et accolades fantômes.

Dans le fond, Charmant n'est qu'un adolescent un peu agaçant de mille ans qui a refusé de grandir.
Il était élève à Poudlard au temps des fondateurs, sous l'autorité de Godric Gryffondor. Prince d'Écosse, il était oisif et négligé, ne se reposant que sur sa noblesse et son joli minois. Un jour de septième année, il s'est fait mordre par un chat. Trop insouciant pour prendre soin de sa blessure, il est mort de l'infection qui a suivie.

Depuis, Charmant squatte Poudlard et enchaîne ses coups foireux avec les filles. On pourrait croire qu'au bout de mille ans il se serait calmé, mais non. Peut-être, dans le fond, se faire remarquer est une façon pour lui de rester en vie. Il ne l'avouera jamais, mais son plus grand regret et de ne plus pouvoir serrer une fille dans ses bras.
C'est que, derrière ses airs d'enquiquineur, il les aime sincèrement.

Tiger est un sale gosse. On aurait pu croire qu’après 157 ans de vie – ou plutôt de mort – il se serait calmé, mais loin s’en faut. Au contraire, il semblerait que toutes ces années lui donnent un plaisir encore plus pervers à se jouer des règles, et à entraîner les jeunes élèves dans ses catastrophes. Pour lui, Gryffondor est synonyme de courage, et un type courageux a besoin d’être testé. C’est pourquoi Tiger aime à copiner avec les élèves – de sa maison ou non ! – et à les mettre au défi de faire quelque chose de stupide, allant de poser une bombabouse dans le bureau de Viridus jusqu’à faire une sieste sous le saule cogneur, et Merlin seul sait quoi encore.

Mais si le fantôme de Gryffondor a toujours aimé braver les interdits – au point d’en mourir ! – il n’a jamais réussi à se pardonner sa propre mort, celle qui l’a obligé à abandonner sa petite sœur. Cette tristesse latente se ressent parfois en lui, aussi fermement tente-t-il de la cacher, et il s’est promis de protéger toutes les jeunes demoiselles de Gryffondor, qui la lui rappellent… Au point qu’il en devienne même, parfois, un peu étouffant.

Keurisse, c'est ce gentil fantôme qui aime traînasser dans les couloirs mais surtout dans le grand escaliers. C'est, ou plutôt c'était, un féru de sport qui prenait grand soin de ses muscles et de sa silhouette particulièrement... volumineuse.  Il virevolte donc du côté du grand escaliers pour encourager les élèves à monter les marches plus vite, histoire de se faire les mollets. Il n'est pas rare de le voir également du côté du terrain de Quidditch. Keurtisse aime donc son amas de muscles et désir plus que tout aider les jeunes à reprendre leur corps en main de façon à les modéliser selon ses idéaux de bodybuilder. Certains le fuit, ce qui est tout à fait normal ; l'avoir en permanence derrière soi en train de crier ''Plus vite ! Plus vite ! Tire bien sur la pointe de tes orteils pour allonger le mollet !'' (et encore là, c'est soft) devient rapidement épuisant.
Mais, Keurtisse, malgré son côté de coach sportif raté, c'est un homme au grand cœur. Il aime et apprécie plus ou moins tout le monde. Son rêve, c'était d'être père, puis grand père pour pouvoir faire des pâtisseries à ses petits enfants. Il est sympas, social, à l'écoute ; s'il voit pleurer un élève, il n'hésitera pas à venir le consoler. Il a la main sur le cœur, Keurtisse. Il aimait beaucoup faire des câlins quand il était vivant. Les gens pouvaient ainsi sentir la teneur de ses muscles et découvrir que sous ce tas de viande, se cache un vrai trésor du genre humain.
La mort de Keurtisse est assez facile à deviner mais un peu triste aussi. A force de trop poussé niveau sport, son cœur à finit par lâcher. C'est un secret qu'il tient à garder. Il ne veut pas qu'on sache que ce qui a causé sa perte, c'était son amour pour ses muscles.

Isidore, c’est le shérif de Poudlard, sauf que ce n’est pas un cowboy dans l’âme mais un ancien  guerrier de quelque sorte.  Le fantome de Gryffondor est disons très à cheval sur le règlement qu’il associe à son code d’honneur. Enfreindre le règlement, c’est bafouer son honneur et il ne supporte pas que les élèves couvrent cette belle école d’opprobre avec leurs cravates d’uniformes décalées de 22 millimètres non réglementaires sur la gauche. N’étant rien de plus qu’un fantôme, il ne peut pas y faire grand-chose mais il fera de ses gringalets des sorciers dignes de ce nom qui feront honneur à leur école soit par un speech de remontrance façon beuglante en kilt auquel vous ne pouvez pas échapper -c’est bien d’être intangible- et il vous en remettra une couche pour votre couardise en plus du reste ; soit en vous provoquant en duel à coup d’épée ectoplasmique totalement inefficace pour vous endurcir.  Certains font semblant d’avoir mal pour lui faire plaisir, ou pour le faire partir plus vite.

Hormis cela, il reste l’un des fantômes les plus chaleureux et expansif du château où l’on entend souvent résonner son rire tonitruant.  Il est profondément attaché aux valeurs de sa maison, même si sa vision du courage flirte dangereusement avec l’inconscience héroïque. Le Lion Rouge est prêt à tout pour motiver les troupes, même à jouer de sa fameuse cornemuse pour accompagner joyeusement les pas guerriers des gryffondors et ce dès l’aube.

Écho est une étrange chose. Un fantôme couleur de feu dans le cœur, un brassier qui ne cherche qu’à s’amuser, qu’à être vivante tout en étant morte. Écho, elle fait peur aux gens pour rire, elle vous demande avec cœur si vous voulez venir jouer avec elle. De sa mesquinerie d’enfant, elle aime vous faire des blagues nulles, vous embêter gentiment. Écho est lourde, Écho on veut la chasser à coups de pantoufle. Elle vous pousse à vivre votre vie, autant pour votre bien que pour le bien de son divertissement. Mais Écho veillera sur vous en même temps, parce qu’elle se fait des soucis, parce qu’elle est affreusement anxieuse depuis sa mort. Si elle s'ennuie, elle prendra un peu de temps pour venir prendre de vous nouvelles et  s'assurer de votre survie.  Mais en fait, c'est surtout parce qu'Écho ne veut pas rester toute seule, parce que c’est ennuyant. Sagement, elle vous suit dans les corridors, vous posant plein de questions inutiles, voulant connaître vos secrets les plus secrets. Secrets qu’elle ne gardera jamais pour elle. Parce qu’Écho pense être une détective, elle pense pouvoir résoudre tous vos problèmes.  Et que pour ça, il faut travailler en équipe. Et puis, elle est horriblement têtue. Elle aime débattre, mais il ne faut surtout pas  s’embarquer là-dedans avec elle : jamais elle ne vous donnera le dernier mot tant elle est à cheval sur ses idées et ses principes.  Sa devise  est très certainement: « j’ai toujours raison et mes torts sont une évolution de la raison ».  Mais Écho, malgré son caractère énervant, vous aime d’un amour trop franc et ne vous veut pas de mal. 

Petit Prince est le fantôme très dynamique et très bruyant de Gryffondor. C'est un enfant heureux de vivre, malgré sa condition, qui s'attache très vite aux élèves, surtout de sa maison. Il se prend pour le grand-frère des premières années et aime être chouchouté des plus grands. Très gentil, joueur et vif, il est le premier à aller consoler les élèves en train de pleurer et à aller disputer les méchants avec hargne ; de son vivant, il rêvait d'être un chevalier servant ou un bon roi qui sauve les pauvres et les princesses, d'où son nom de fantôme. Il déteste néanmoins qu'on lui rappelle qu'il est mort et a d'assez nombreux regrets à ce sujet. Il est par ailleurs mort sur le trajet le menant au Poudlard Express pour sa seconde année, dans un accident.

Commodore a encore le goût du sel sur sa peau - sous son demi regard d'argent, son terrible crochet de fer blanc, il sent le rhum arrangé et vibre d'un rire sanguinaire qui résonne sur les sept mers. Il nous vient des Caraïbes, d'un vieux siècle oublié, aux couleurs de l'âge d'or des pirates et du sang des corsaires.

Commodore a traversé des lagunes, pillé de frêles esquifs, embrassé des sirènes, hissé d'immenses voiles plus blanches que sa peau balafrée. Commodore, il a vogué partout, il a combattu au sabre les plus grands forbans, il a amassé, sur son bâtiment, cent millions de gallions. Cruel et sans peur, tous savaient sa légende. On dit qu'au cœur du lac noir sommeille son bateau, la Harpie Perfide, et qu'au bout des abysses dort son fabuleux trésor...

Mais on dit aussi qu'en vérité, Commodore n'était qu'un petit Gryffondor trop téméraire tombé au fond du lac, et que pour le tirer des bras des strangulots, on a du lui couper une main et une jambe. Le garçon aurait déliré quelques jours en déclamant qu'il était le Commodore, qu'on lui devait le respect, et qu'il serait un grand mage pirate sur à un grand vaisseau - avant que la gangrène n'aie raison de son cœur de lion.

Toujours est-il qu'aujourd'hui, Commodore rime avec Gryffondor : le plus fort des pirates est revenu pour couvrir de sa monomanie les braves parmi les braves. Il erre dans les couloirs, déclamant dans son patois du XVIème, dépouillant les élèves pour de faux et buvant du rhum fantôme. Il chancelle en abordant les filles et ricane en jurant très fort. Et s'il ne parle que de combats au sabre et d'abordages ectoplasmiques, il est un fantôme drôle et désuet.

Dommage, en revanche, qu'il soit resté complètement fou.

Même que moi, je suis mort, tu sais ? Mais bon. Moi, je m'en fiche un peu. C'est pas très grave que j'ai mouru, parce que maintenant, je peux rester autant que je veux à Poudlard ! Et je peux aller partout ou que je veux, tu sais !

Léon est un tout petit garçon. C'est le fantôme des Gryffondor, du haut de son mètre 10 et ses onze ans, dans sa jolie petite marinière. Il remplit les couloirs de Poudlard avec ses grands éclats de rire et son aura chaude et douce.

Tout le monde aime Léon. Il y a toujours cette innocence de l'enfance chez lui, qui est restée figée et puis, cette malice dans les yeux, qui pétillent lorsqu'il croise un potentiel partenaire de bêtise.

Léon aime s'amuser et qui oserait le reprocher à cette charmante tête blonde ? Alors, comme il est ici depuis un sacré petit bout de temps, il a fini par connaître les moindres recoins du château, les heures de tour de ronde et tout et tout. Bref, il est le compagnon idéal pour faire des farces et de toute façon, c'est trop dur de résister à son adorable bouille et de lui refuser ses caprices. Léon est bien trop fort pour vous. Il est irrésistible!

Alors, Léon cherche, inlassablement les occasions de rire, de faire le pitre, d'amuser la galerie, il montre ses fesses ectoplasmiques aux premières années, vous surprend au détour d'un couloir, se cache et fait des bruits de pet lorsque vous être avec votre tendre moitié... Bref, rien de très grave. Juste des blagues d'enfant farceur. De petites plaisanteries gentillettes, qui lui font oublier qu'il est mort et qu'il ne grandira pas ! Ce qui est, en somme carrément génial, nom d'un hypogriffe ébouriffé !

Victoire porte plus ou moins bien son prénom. Féministe avant l'heure, elle s'est vite démarquée de ses camarades lionceaux durant ses premières années, tant et si bien qu'à peine âgée de 14 ans, elle fut la première élève de sexe féminin de Poudlard, alors école hôte, à participer au Tournoi des Trois Sorciers. Malheureusement, et malgré une très bonne Première Tâche, elle trouva la mort en cherchant des indices pour la Deuxième Tâche, avant même de pouvoir participer au Bal de Noël traditionnel du Tournoi. Elle avait entendu parler d'une rumeur au sujet du Saule Cogneur, mais ne s'était pas rendue compte qu'elle avait été suivie par son concurrent de l'école Durmstrang, et en voulant le sauver en le voyant paniquer devant l'arbre déchaîné, elle fut écrasée. Mais elle était bien trop jeune pour mourir, elle devait encore danser sous les flocons du toit magique de la Grande Salle lors du Bal de Noël, elle avait même été invitée ! En constatant qu'elle était devenue fantôme, on lui accorda le Bal mais le Tournoi fut annulé. Après ça, elle se fit oublier, honteuse de ne pas avoir pu aller plus loin dans la compétition, jusqu'à ce que de jeunes élèves, curieux d'en savoir plus sur son histoire, vinrent la trouver près du Saule Cogneur où elle se languissait. Avec le temps, elle devint plus sociable, et ces mêmes élèves, ainsi que les professeurs, la reconnurent comme digne fantôme de la maison rouge et or.

Thror est un guerrier, un vrai. Un bonhomme, un viking ! Il est noble, il se bat, il a toujours sa hâche à ses côtés, prêt à la brandir sur les gros vilains, mais surtout sur les Serpentards. Même Voldemort n’y aurait jamais résisté, s’il avait un jour existé. Thror crie, Thror a une voix roque, virile, un accent irlandais qui le rend fort, Thror est un homme qui n’a peur de rien. Il roule même les rrrrr.
Mais Thror est surtout un nain.

Et c’est un complexe qu’il ne faut surtout pas aborder. Il n’aime pas l’appellation de nain, il la trouve rabaissante. D’ailleurs, Thror a toujours tué avec plaisir ceux qui s’amusaient à se moquer de lui. Enfin ça, c’était quand il était vivant, à l’époque des vikings, des anglos-saxons, à l’époque où il était un chef de guerre respecté et adulé. Mais revenons en à ses débuts.

Il avait son bateau, son équipage, ils étaient ensemble des explorateurs commerçants à la recherche de trésors. Et un jour, un grand jour, il découvrit une nouvelle île, déjà habitée. Alors ce fut la guerre, et il la remporta ! Il était certes petit, mais il faut toujours se méfier de ce qui est petit. Il n’est pas mignon mais sa hache et son équipage déchainé vint à bout de trois indiens ! Puis en explorant les terres, Thror cassa malencontreusement sa baguette qui, dans un excès de rage contre son maitre, ensorcela la terre. Ainsi les légumes du pays devinrent mortels et toute une population fut décimée. Dès lors, il se fit appelé Thror le malin, et on le respecta dans le pays entier. Ses exploits furent déformés, on dit qu’il en était venu à bout de plusieurs milliers d’indiens grâce à sa magie sans égal ! Un maître incontesté de la magie. Il vécut riche et chef de guerre part la suite. Mais dès sa première bataille à Poudlard, pour aider le directeur de l’époque, il tomba dans un des escaliers et se cogna la tête. On dit qu’il avait un peu trop bu de bière ce jour là.
Ainsi Thror le malin mourut.


Thror a beaucoup de défauts, et il aime l’or. Il aime la richesse et ce qui brille, et donnerait son âme pour pouvoir une seule fois dans sa mort toucher une pépite. Thror n’est pas discret, il donne des ordres un peu à droite et à gauche, et déteste qu’on ne l’écoute même pas. Sa condition de fantôme est frustrante ; il n’est plus du tout intimidant, et part pleurer en cachette dans un coin après avoir usé sa voix à insulter ceux qui ne respectaient pas ses désirs et les avoir poursuivis en brandissant sa hache. Son surnom est vite arrivé ; Thror le gredin, mais ne vous avisez pas de l’appeler ainsi en sa présence. Sa frustration serait telle qu’il pourrait vous poursuivre durant toute votre scolarité en vous injuriant et en vous harcelant de coups de hache inefficaces. Il a de la fierté, mais personne ne comprend pourquoi. Thror, c’est un gros viking frustré qui cri. Et qui rit en faisant des hohoho perceptibles à l’autre bout du château. Il a quand même de l’humour, quand ce n’est pas pour se moquer de lui mais pour parler de beuverie.  

Parfois, sa voix résonne des profondeurs caverneuses du château, ou simplement d'une vieille armure mal entretenue. Son bras se lève dans un cliquetis imaginaire et son doigt se déplie en chuintant pour pointer une direction. C'est par là. Il fait sursauter les premières années et soupirer les anciens, quand on n'oublie pas simplement son existence.
Il aurait aimé être un grand chevalier, de ceux qui se pavanaient déjà sur les tableaux à l'époque des quatre grands fondateurs. Le nom de l'un d'eux résonne plus doucement à ses oreilles. Godric Gryffondor. Il représente davantage que des valeurs auxquelles il adhère, mais il ne se souvient pas pourquoi. Cela fait si longtemps. N'y a-t-il pas un tableau auquel il pourrait se référer pour savoir à quoi il ressemblait ?
Petit bout d'âme d'un château dont il ne se rappelle qu'à moitié l'histoire, il est pourtant certain d'avoir vu son nom dans ce grand livre, un jour ! Ne l'avez-vous donc pas trouvé dans vos lectures ? Mais si, page 3586 ligne 15 regardez mieux, il est là ! Ser en est certain, il fut un grand chevalier. Son corps est même enterré dans les catacombes du château, dit-il. Croit-il. Pour oublier que son décès fut comme son vivant : pathétique.

Inconnu est le fantôme de gryffondor, et c'est bien étonnant. Qui pourrait, en effet, croire que cet homme dont le visage reste toujours dissimulé sous un masque étrange soit le fantôme d'une maison si grande et courageuse ? Et pourtant, tel est le cas. Inconnu est ce fantôme aux airs inquiétants qui ne recherche ni compagnie ni amitié, car la solitude est son plus fidèle compagnon. Si les gens savaient pourtant combien inconnu fût un grand gryffondor cinquante ans auparavant ! Combien il fit de grandes choses, et quel fougue il avait, mais aussi combien sa chute fût difficile. Inconnu n'est que le rappel que les lions ne sont pas totalement maîtres de la savane, et qu'un jour ils tomberont ! Alors celui qui n'a aucun nom, qui n'est personne et ne veut devenir personne, attend que le temps passe, suivi par la honte et ses fautes passées.