▽ ludovic j. dave against pan e. seweryn

« Ludovic avait trainé sa carcasse (une fois de plus) jusqu’à la salle des duels. Se grattant la joue, avant de passer main distraite dans son vomi blond en bordel ; il n’avait pas tardé à être hélé. Dave, vous montez ; face à Seweryn, de suite. « Oui monsieur. » Avait-il grogné d’une voix distante, franchissant de quelques enjambées goulues quoique négligées le gouffre qui le séparait de l’estrade.

Et il s’était trouvé devant le jeune. Le môme. Le pas tout à fait — il avait appris récemment que l’autre avait eu ses seize ans. Une petite année d’écart, c’était ridicule ; minuscule, infime — ouais bon on s’en balle les cacahuètes, hein. « … » Ouais il avait tenté de dire quelque chose vous comprenez, alors qu’il s’inclinait — mais non, rien n’était sorti de ses lèvres entrouvertes, alors il s’était retourné ; un peu à la ramasse, perdant de l’avance face aux galopades énergiques du Serdaigle adverse.

« Wowowoh. » Avait-il finalement élucidé, entendant l’incantation alors qu’il n’avait toujours pas fait volte face — d’un bond, il y était, faisant face à. Au. Au. Au raté du gay garçon. Un sourire avait pavé sa bouche, formant minces fossettes à qui voulait les voir. On tente de prendre sa revanche ? Aussi, peu délicat, n’avait-il pu s’empêcher de baragouiner un fameux : « Descendo. »
Baguette tendu et tout l’attirail de mouvements avec, évidemment.

▽ ludovic j. dave against pan e. seweryn

« Ludovic s’était retrouvé à genoux — des rires avaient scellé ses jambes, un commentaire adverse brisé le sortilège. Sa baguette encore un peu chaude, le finite incantatem pulsant toujours dans l’air ; le blond préfet s’était redressé — son visage conservait un petit sourire, quoique aux prémices tendues. Tu te fous de moi, hein ?

Il explosa de rire — le sort de son adversaire venait de se retourner contre lui. C’était fabuleux, oui ; de voir ainsi les pans de vêtement pincer, bouger, se serrer et finalement s’arracher — s’en allant à tire d’ailes hautains, ou en gambadant de manière pathétique et pédante. Seul était resté, glorieux, le caleçon fougueux du garçon. « Eh bien. » Ne put s’empêcher de laisser filtrer l’ancien joueur de Quidditch. Quel spectacle nous offrez-vous, votre altesse. « Amoergosum. »
Et c’était fourbe, certes — mais qui semait vent récoltait tempête.

▽ ludovic j. dave against pan e. seweryn

« L’incrédulité cueillit Ludovic au vol, lui arrachant un rire tout aussi spontané qu’hystérique — cependant, il prit garde à se retenir, se modérant à l’écoute des vers aléatoires au tantôt peu flatteur de son adversaire. Qu’avait-il fait à Merlin pour mériter telle prose ? Se massant distraitement le ventre, il se prépara à esquiver la contre attaque, quasi la larme à l’œil — non par la beauté précaires de la débauche verbale passée, mais plutôt par son incongru mélange d’amour et de termes dévergondés.

Ah. Serewyn venait de se ligoter — Ludovic ne put, une fois de plus, résister ; son ton se fit irrépressible. « Et maintenant je te prends ? » Viola ses lèvres, alors qu’il se remettait avec mal. « Finite incantatem. » Formula-t-il pour le malheureux, avant de, cette fois ; assener : « Tototoh ! »
Il n'avait jamais vraiment tenté ce sortilège.