Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Things it yearns to remember — [PV Charlie]

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Carys Wheler
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Mar 18 Fév - 22:21


Si on lui avait dit un jour qu'elle se retrouverait dans les toilettes de Mimi Geignarde avec le Préfet de sa maison, Carys ne l'aurait jamais cru. Et pourtant ils étaient là, face à face, avec une tension presque palpable. Ce qu'il lui avait demandé n'était pas commun, c'était même la première fois qu'elle ferait ce genre de chose. C'était aussi excitant qu'effrayant à vrai dire et elle n'osait même pas parler pour commencer, attendant, peut-être, qu'il fasse le premier pas. Pourtant le silence continuait de régner dans les toilettes, et bien qu'il n'était que seize heure l'ambiance était si lourde que le glauque des lieux n'en était qu'accentué.

Pourtant ça n'était pas comme ça entre eux généralement. Carys avait l'habitude des silences et des airs stoïques de Charlie. L'habitude de ses remarques acerbes également. Parfois ça la blessait, parfois elle arrivait à percevoir qu'au fond, il ne pense pas vraiment ce qu'il lui dit, d'autant plus qu'il s'excusait à chaque fois quand il voyait que ça la rendait vraiment mal. Ils ne se détestaient pas, mais ne s'adoraient pas énormément non plus. Ils se contentaient d'être l'un à côté de l'autre en discutant de temps en temps, sans plus.

Pourtant, au dernier cours de Divination, il avait l'air un peu plus animé. Pas forcément dans le bon sens. Seulement plus expressif qu'à l'ordinaire. Plus intéressé... Plus anxieux aussi. Carys lui avait demandé poliment s'il allait bien, mais il a simplement hoché la tête. Elle voyait qu'il hésitait. Elle se retint de lire dans ses pensées pourtant. Elle avait apprit à ses dépends qu'il valait mieux parfois laisser l'esprit des gens tranquille. Elle n'eut pas besoin de le faire d'ailleurs, une demi-heure plus tard, alors que les feuilles de thé de sa tasse formait une Croix, Charlie lui demanda enfin ce qu'il voulait. Elle avait accepté sans trop y réfléchir, ça avait l'air important pour lui.

Et les voilà l'un en face de l'autre maintenant, toujours dans ce silence pesant.

Finalement, elle prit une grande inspiration et croisa les bras, légèrement angoissée.

« Hum... Tu es sûr de ce que tu veux faire ? Je ne sais pas du tout comment ça va se passer ou si ça va marcher. Il n'y a jamais eut de cas comme le tiens auparavant... Et je ne suis jamais allée aussi loin. Je débute seulement et il n'y a pas beaucoup de personnes ici qui peuvent m'aider avec ça, je ne sais pas quels sont les risques... »

Elle marqua une pause, voir s'il était toujours déterminé, puis reprit.

« La légilimancie consiste à lire les pensées et la mémoire des autres. Mais si tu dis n'avoir aucun souvenir de cette période, je ne suis pas persuadée que ça marche. Et aussi... Si tu as oublié tout ce qui s'est passé pendant ce temps, c'est peut-être qu'il y a une raison. »

Carys n'osa pas mentionner que c'était probablement un mécanisme de défense contre un traumatisme ou une expérience particulièrement horrifiante. Le sous-entendu était là pourtant.

« Alors... Réfléchis-bien. Ça risque d'être plutôt désagréable. »

Tout ce qu'elle espérait, c'est que ça se passe bien pour eux deux.

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Mar 18 Fév - 23:23



Connais-toi toi même. Carys Wheler & Charlie Foxx


Charlie avala difficilement sa salive, jetant un dernier regard sur sa montre. Il attendait depuis bien trop longtemps, peut-être parce qu’il était arrivé trois quart d’heures en avance, ou peut être parce que le temps lui semblait long, interminable. Il avait d’abord fait les cents pas, puis s’était laissé glisser le long d’un mur, espérant que le temps passe plus vite. Il s’était amusé à dessiner quelques gribouillages dans le vide avec sa baguette, avait fait tourner une pièce d’échec entre ses doigts pendant un temps indéterminé. Et la porte s’était finalement ouverte. Alors qu’il ne savait même pas si c’était elle ou pas, il s’était relevé d’un bond, essuyant ses mains moites contre son pantalon. En vérité, il était dans un état de stress rare, ne sachant trop ce qu’il faisait, s’il devait le faire, ne pas le faire. S’il devait réellement lui parler. Mais il n’y avait plus de retour en arrière ; Carys Wheler se tenait en face de lui, apparemment mal à l’aise, du moins autant que lui. Charlie cligna des yeux plusieurs fois, avant de lui lancer un bonjour effacé, timide, un bonjour qui ne lui ressemblait pas. Ils s’étaient pourtant déjà vu aujourd’hui, l’imbécile. Il se sentait comme lors de ces premiers rencards où l’on ne sait pas comment se comporter, quoi faire pour faire bonne impression. Il porta nerveusement une main derrière son cou, comme pour se donner du courage. Il s’avança d’un pas, de deux, de trois. Se trouva assez prêt d’elle. Enfin. Le problème, c’est qu’il ne savait pas quoi dire. Pas comment revenir sur ce sujet qui le concernait tant. Ne savait juste pas ce qu’il était censé faire pour casser ce silence. Alors il se racla juste la gorge. Comme pour montrer qu’il était là, mais elle l’avait vu, il le savait.

« Hum... Tu es sûr de ce que tu veux faire ? Je ne sais pas du tout comment ça va se passer ou si ça va marcher. Il n'y a jamais eut de cas comme le tiens auparavant... Et je ne suis jamais allée aussi loin. Je suis encore qu'une débutant et il n'y a pas beaucoup de personnes ici qui peuvent m'aider avec ça, je ne sais pas quels sont les risques... » Dit-elle, tranquillement. « C’est qu’un détail. » précisa Charlie, toujours aussi mal à l’aise. Les risques, il s’en fichait, cela faisait bien trop longtemps qu’il attendait ce moment où, enfin, il saurait. « La légilimancie consiste à lire les pensées et la mémoire des autres. Mais si tu dis n'avoir aucun souvenir de cette période, je ne suis pas persuadée que ça marche. Et aussi... Si tu as oublié tout ce qui s'est passé pendant ce temps, c'est peut-être qu'il y a une raison. » Il la regarda. Il ne savait pas quoi dire.

Une raison. Charlie s’était longtemps posé la question. Pourquoi avoir tout oublié aussi soudainement ? On lui avait longtemps fait croire à un gros coup sur la tête, croire qu’il avait eu un traumatisme qui avait poussé son cerveau à tout oublier, comme ça, alors qu’il faisait du vélo. Avec le temps, et des recherches avancées, des heures passées à la bibliothèque, il n’était persuadé que d’une chose ; il avait été victime d’un oubliette. Sans jamais oser en parler à ses parents, il s’était renseigné un minimum, apprenant de l’hôpital Ste Mangouste qu’il ne pourrait pas retrouver ses souvenirs, à moins d’utiliser un légilimens, mais qu’en aucun cas, ils n’en prendraient la responsabilité. Si Charlie s’était contenté de s’énerver contre eux, il était bien conscient que ses souvenirs s’étaient envolés pour une bonne raison. Cependant, il estimait que ne pas se rappeler, ne pas savoir qui il était, d’où il venait, pourquoi il était celui qu’il est était bien pire que de se souvenir d’un traumatisme. Il se sentait vide, sans identité, inexistant, à l’image d’un simple fantôme rodant dans les couloirs perdus de Poudlard. Et s’il avait su…

Il ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sorti. En réalité, il avait peur, ne savait plus ce qu’il voulait. Il prit une grande inspiration et attrapa doucement les épaules de la demoiselle qu’il ne connaissait au fond, que si peu. Ses yeux sombres allèrent rencontrer les siens, et il lui fit un simple signe de tête, il acquiesça une fois, définitive. Carys était le genre d’être sensibles que Charlie avait fait pleuré plus d’une fois ; bien que ce fut involontaire, il reconnaissait bien qu’il n’avait pas été d’une gentillesse à en couper le souffle. Et maintenant qu’il avait besoin d’elle, elle était quand même là. Ce fut l’une des nombreuses raisons qui le poussèrent à hésiter avant de s’adresser à elle. Elle saurait, après cette heure, tout de lui. Ce que lui-même ne sait pas encore. Lui qui n’avait pas pour habitude de s’ouvrir aux autres se voyait confier ses souvenirs, son enfance, sa vie à une parfaite inconnue. Mais puisque c’était le seul moyen, il en passerait par-là, lui montrerait toutes ses faiblesses, ferait tout ce qu’il faudra.

« Alors... Réfléchis-bien. Ça risque d'être plutôt désagréable.» dit-elle, sagement. Charlie se redressa et croisa ses bras. « C’est bon, c’est réfléchi. » avait-il répondu de façon désinvolte.  « C’est pire de pas savoir. »


Il avait évité son regard en le disant, le tournant sur la droite. A vrai dire, il ne savait même pas comment cela se passait. Il passa une main dans ses cheveux pour les gratter de façon gênée, ne sachant trop quoi faire. Il était perdu, perdu comme jamais. Maintenant qu’il arrivait enfin à son but, il avait peur de ce qu’il allait découvrir. Et bien entendu, il ne pouvait pas en parler, pas à elle. Alors il prenait sur lui et se contentait de regarder ailleurs. Il voulait savoir, ne pouvait plus faire marche arrière, c’était trop tard.



« Et donc je suis censé euh… » Demanda-t-il toujours en évitant son regard ; « faire quoi exactement ? » Non, décidément, il n’avait pas l’air sûr de lui. Il avala difficilement de sa salive, tout en gardant sa main sur sa tête, un peu pommé.





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Mer 19 Fév - 12:59


Elle le fixe, toujours incertaine, se crispant légèrement quand Charlie la prend par les épaules. Carys peut sentir qu'il a fait son choix, mais qu'il en est terrifié aussi. C'est pire de pas savoir. Oui, elle pouvait comprendre ce qu'il ressentait. Elle savait à quel point c'était frustrant de ne pas savoir quelque chose. De ne pas comprendre. Par exemple, elle ne savait toujours pas pourquoi on l'avait placé chez Gryffondor, alors qu'elle n'avait aucune qualité de cette maison, ni d'aucune autre d'ailleurs. Elle ne savait pas non plus ce qu'elle ferait une fois qu'elle devra quitter Poudlard, et ça l'angoissait. Retourner avec ses parents ne lui semblaient pas envisageable, vu comment ils l'évitaient comme la peste chaque fois qu'elle était obligée de revenir pour les vacances.

Elle prit une grande inspiration.

« D'accord, je vais le faire. »

Elle avait peur de le décevoir, au fond. Et si ça ne marchait pas ? Carys n'avait pas beaucoup utiliser son don depuis qu'elle l'avait. Il était apparu tout à fait par hasard il y a à peine quelques jours, et sa première "victime" avait été Pan. Elle y était parvenu, par miracle, sans baguette. Pourtant elle en avait eut besoin systématiquement chaque fois qu'elle voulait réitérer l'expérience. Ce qu'elle ne fit, jusque là, que sur Pan, avec son accord. Elle eut droit également à un sermon du directeur Heatus Bumblebee qui, dieu sait comment, avait eut vent de son nouveau don, et lui a conseillé de ne pas en abuser.

Elle espérait donc qu'elle n'en abuserait pas.

Le voyant aussi mal à l'aise, elle le força à la regarder en posant une main sur sa joue et à remettre le bras passé derrière sa nuque le long de son corps.

« Toi... Tu ne fais rien, à part te détendre. »

Carys lui aurait bien conseillé de s’assoir, mais elle pouvait comprendre que cette perspective ne l'enchanterait pas, n'étant pas certaine de la propreté des lieux. On parlait de toilettes abandonnées et supposées hantées après tout.

« Je préfère te prévenir, tu risques d'avoir une migraine atroce après. Du moins, quand je remontais un peu trop loin dans la mémoire de Pan, il avait eut un mal de crâne tout le reste de la journée. »

Elle soupira et sortit sa baguette de sa robe.

Du calme. Du sang froid. Elle avait beau regarder Charlie dans les yeux, sa main tremblait comme une feuille morte. Elle abaissa sa baguette un instant pour passer une main dans ses cheveux, lui tournant le dos. Il ne pouvait rien se passer de mal non ? Elle ne risquait pas de le tuer ou le blesser avec un sort pareil. Un sort inoffensif. Et c'était lui qui le lui avait demandé. Ça l'aiderait vraiment si elle réussissait. Après quelques instants à débattre encore, elle se retournée, plus sûre d'elle, et décrivit une rune dans les airs avec sa baguette.

« Legilimens. »

Elle plissa légèrement les yeux.

.-* » Charlie ? Tu m'entends ? Ne répond pas à l'oral, pense à la réponse. « *-.




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Mer 19 Fév - 23:57



TELL ME YOUR DREAMS I'LL TELL YOU MINES.

Darlin` I had a dream, dear. Ya know, I think you had one, too. But I KNOW mine was the BEST dream, ya know why? Ha! `cause it was of you. Come `ere, baby. Why don`t you tell me your dream? Darlin`, `cause right now is the time. All you gotta do is tell me YOUR dream know what I`ll do? Baby, I`ll tell you mine. I had a dream, dear you had one, too mine was the best dream because it was of you.


Anxiété. Angoisse. Appréhension. Charlie savait ce qu'il ressentait et pourtant, n'arrivait pas à s'en défaire, ne pouvait le contrôler. Il ne cessait de frotter ses mains moites contre son pantalon, se demander si c'était la bonne chose à faire. Et puis, tout ça était peut-être pour rien. Il aurait très bien pu être heureux, avant, et perdre la mémoire dans un accident de voiture, comme il le pensait, ou quelque chose de molduesque autre qui faisait que. Mais il avait beau essayer de s'en persuader, il n'y croyait pas. Restait septique. Et il n'avait rien à faire d'autre que se détendre, c'était un conseil à ne pas prendre à la légère. Qui sait ce qui pourrait lui arriver s'il n'y arrivait pas ? Finirait-il tel un légume, sans aucun souvenir, sans reconnaissance de personne, à ne pas être capable de manger seul, ou même de marcher ? Hypocondriaque. Ou l'art et la manière de toujours penser être malade. Et d'imaginer le pire, dans toutes les situations. Et là, là, elle lui demandait de se détendre. Oui, de respirer, de faire du yoga, un truc comme ça ? ! Charlie ne disait rien, restait stoïque, ses yeux sombres camouflant toutes ses idées terribles et horrifiantes.

Mais au fond il avait peur. Trop peur.

Nerveux, il alla s'aggriper à l'un des lavabos, s'appuyant dessus, toujours tourné vers Carys, son dos fixant le miroir collé au mur alors que ses yeux, eux, ne lâchaient pas la gryffone. Elle lui disait qu'il aurait une migraine, ainsi soit-il. Les efforts qu'il devait faire pour ce foutu passé le rendaient malade. Y avait-il un risque qu'il n'en survive pas ? Qui sait. Cette migraine ne lui laissait rien présager de bon, et il se voyait déjà paniquer. Mais une fois encore, il resta silencieux. N'avait rien à dire, à part qu'il voudrait courir, s'en aller. Qu'elle lui avait peur, qu'il n'était pas sûr d'être prêt. Mais s'il ne le faisait pas aujourd'hui, il savait bien que plus jamais il n'oserait la regarder en face. Il était un rouge, un de ceux qui, remplis de fierté, sont censés être valeureux, courageux. Et aujourd'hui plus que jamais, il se devait de prouver sa valeur; pas aux autres non, mais à lui-même, lui qui s'était toujours demandé pourquoi ô diable il n'avait pas été envoyé chez ces verts insupportables. Aujourd'hui, là, en face de cette fille, il devait se montrer qu'il en était capable. Capable de tout surmonter. Si seulement il savait. Peut-être qu'il aurait mis sa fierté de côté, et qu'il aurait courru. Comme il le voulait. Charlie lui fit un signe de tête, pour lui montrer qu'il était prêt. Mais il se tenait étrangement silencieux, face à la fille de son année, de sa maison, cette fille qu'il était censé connaître et que pourtant, aujourd'hui, il reconnaissait à peine. Il voulait s'assoir, il voulait se caler quelque part, il voulait qu'on le soutienne. Mais il serait seul. Seul cette fois ci.

Et les prochaines.

Sa tête se fit soudain lourde. C'était étrange, plus rien ne semblait exister autour, comme si tout bruit, toute chose avait disparu en même temps que le sort de Carys. Il attrapa sa tête, le silence à l'intérieur se faisant intenable, et ferma les yeux, espérant que cela passe plus vite. Quand soudain, soudain, en écho lointain, il entendit une voix. Il ne comprit pas tout de suite ce qu'elle voulait dire, comme si son cerveau décidait que c'était un intru. Quelque chose à ne pas entendre, qui n'avait rien à faire là, qu'il tentait de l'éloigner. Le silence était tel qu'il entendait comme un cri sourd, aigü, comme une sirène ou un truc dégueu. Il avait un cancer, c'est ça ? Puis l'intensité de ce silence, de cette lourdeur se fit moins forte. L'écho de la voix de Carys raisonnait de façon plus claire. S'il n'avait pas entendu le début de la phrase, il pensait avoir saisi quelque chose comme "pense". Ses muscles se détendirent quelque peu, la prise qu'avaient ses doigts sur ses temps se calma. Il nouvelle sensation l'envahissait, de tranquilité, comme si rien ne pouvait l'atteindre, comme s'il venait avaler une gorgée de Felix Felicis. Mais il se souvint soudain. Qu'il ne devait pas penser à tout. Qu'il devait penser à rien. Surtout pas à Upsilon. Surtout pas à Alix qui... Alix, sur qui il ne savait plus quoi penser. Non, il ne fallait pas que Carys sache, il fallait qu'il taise ses pensées. Il secoua la tête, les yeux toujours clos, l'aidant à contrôler ses pensées. Persuadé que s'il évitait d'y penser, elle ne verrait rien de ce qu'il ne veut pas que l'on voit. Que l'on sache.

Naive chose.

Il prit une grande inspiration et, enfin à peu près détendu, relacha son crâne qu'il laissa tomber en arrière. Il voulait dormir, il se sentait sécurisé. Et pourtant, une petite voix lui rappelait qu'il ne l'était pas. Penser à la réponse, oui, c'est vrai ! Charlie se redressa alors, toujours appuyé sur le lavabo, presque assis dessus. Ses mains retournèrent s'accrocher au contact froid alors que Charlie se concentrait à former quelque chose de cohérent entre toutes ses pensées.

"Ces toilettes sont vraiment dégueu, j'espère qu'ils désinfectent. Ouais ouais. Putain dire qu'Upsi va finir avec Fal... Et maintenant, on fait quoi ? Tu trifouilles mon cerveau et Alix elle est quand même vachement jolie. Bordel je sais pas quoi faire. J'attends que tu me dises ce que tu y vois ? Je veux pas attraper le Tétanos.  A tout moment elle me tue avec ce truc. Alix elle bave vachement quand même. J'l'aurais bien voulu. "

Gérer ses pensées lui semblait impossible. Ce n'était pas comme dans les films qu'il aimait tant où Gandalf parlait aux elfes de façon si claire et précise. Enfin, Clarys semblait bien gérer le truc. A croire qu'il fallait quand même de l'entrainement ! Parce que les pensées de Charlie étaient toujours un tourbillon d'anneries n'ayant aucun rapport les unes entre les autres, de quoi facilement destabiliser. Pourtant, il lui semblait avoir fait quelque chose de cohérent, quelque chose de facile à comprendre : Ouais ouais. Et maintenant, on fait quoi ? Tu trifouilles mon cerveau et j'attends de me dire ce que tu y vois ? Ouais, c'était clair comme de l'eau de roche. Enfin... Presque. Mais ça le frustrait, de savoir qu'elle, elle allait tout voir, tout sentir, tout savoir alors que lui ne saurait rien. Peut-être que ça ne se passait pas comme ça, en fait, il en savait rien, les explications de Carys avaient été vagues. Comme celles de Ste Mangouste.

"Ou je peux voir aussi ? Si elle dit pas oui c'est carrément merdique comme pouvoir ! Autant qu'Alix ! "

Bon, il y avait encore un peu de progrès à faire, mais l'intention était là...

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Jeu 20 Fév - 12:58


Carys sentit qu'il avait une certaine réticence à la laisser pénétrer son esprit. Elle essayait de ne pas forcer, mais il devait absolument lui faire confiance s'il voulait que ça marche. Elle continua à l'appeler en lui rappelant de se détendre, de se laisser faire, de lui répondre. Comme si elle parlait à une personne qui sombrait dans l'inconscience.

Elle vit l'image d'un Gryffondor, brun, plutôt maigrichon. Elle se souvenait les avoir aperçu ensemble. Et d'une fille de Serpentard aux cheveux roses, tu ne la connais pas, mais elle te fait frissonner. Puis l'image d'une Poufsouffle, Alix. Tout le monde connaissait Alix, bien qu'elle la laissait totalement indifférente. Carys se moquait bien de pourquoi Charlie ne voulait pas la laisser voir ce qu'ils représentaient pour lui, pour le moment, ce qu'il l'intéressait, c'était qu'il lui réponde et lui fasse savoir que le sort avait marché. Enfin, il sembla se détendre, tout devint déjà plus clair dans son esprit, moins brouillon. Le calme après la tempête.

Carys fronça les sourcils. Elle avait parlé trop vite. L'esprit de Charlie semblait être un vrai bordel. Elle dut prendre quelques instants pour trier les informations nécessaires, et celles qui ne l'étaient pas.

.-* » Alors déjà... Par pitié, ne pense pas à Alix, je ne veux pas savoir ni voir ce que tu penses d'elle, ça ne me regarde pas ! « *-.

Elle haussa un sourcil, légèrement contrariée.

.-* » Et oui, tu peux voir aussi, mais merdique ou pas, c'est déjà bien que j'accepte de t'aider non ? Espèce d'ingrat !  Et laisse-moi te dire qu'il serait temps que tu mettes le point sur cette "Alix" parce que même sans fouiller très loin, ça me donne mal à la tête. « *-.

Carys lui lança un regard confus, et plutôt embarrassé. C'est vrai que puisqu'elle pouvait lire ses pensées, il pouvait également lire les siennes si elle ne faisait pas attention. Elle venait d'insulter le préfet des Gryffondors !

.-* » Désolée, ça n'était pas ce que je voulais dire... Enfin si mais... Bref. On n'est pas là pour ça. Tu m'entends, tu as saisi le principe, c'est déjà ça... Maintenant il va falloir remonter dans ta mémoire. On ne vas pas retourner d'un coup dix ans en arrière, il faut commencer plus lentement. Essaye de te souvenir... De ce que tu as fais ce matin par exemple. Montre-moi. « *-.

Elle espérait qu'il ne pense pas à quelque chose d'autres, qui le forcerait à bloquer à nouveau son esprit et à rendre la tâche plus difficile qu'elle ne l'était déjà.

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Jeu 20 Fév - 16:55



TELL ME YOUR DREAMS I'LL TELL YOU MINES.

Darlin` I had a dream, dear. Ya know, I think you had one, too. But I KNOW mine was the BEST dream, ya know why? Ha! `cause it was of you. Come `ere, baby. Why don`t you tell me your dream? Darlin`, `cause right now is the time. All you gotta do is tell me YOUR dream know what I`ll do? Baby, I`ll tell you mine. I had a dream, dear you had one, too mine was the best dream because it was of you.


« Ne pense pas à Alix ». Oui, voilà enfin un bon conseil ! Le problème, c’est qu’il ne savait pas trop à quoi il pensait où ce qu’il faisait en permanence. Le fléau de ses pensées était semblable à celui du Styx, meurtrier, indescriptible et surtout, incontrôlable. Attendez… Merde, elle avait entendu à propos d’Alix ? Est-ce que ça voulait dire qu’elle lisait TOUT TOUT TOUT ?! Charlie se renfrogna, peu satisfait de l’état actuel des choses. Il s’était pourtant dit de ne pas y penser ! Et effectivement, plus que tout autre chose, ça ne la regardait pas. Bon, au moins, elle le reconnaissait. Le fait est que maintenant, il ne fallait surtout pas qu’il pense à son rêve de la nuit dern… On a dit de ne pas y penser ! Rougissant légèrement, Charlie se gratta la tête, complètement perdu. Que c’était naze comme truc en fait ! Il aurait mieux fait de ne pas chercher plus loin et s’arrêter où il en était : hypocondriaque et sans souvenirs. Mais il en était là, avec quelqu’un dans sa tête, à essayer de retenir tout, toutes ses pensées. Merde, c’était compliqué. Il fronça les sourcils ; ça l’aiderait peut être à se concentrer. Surtout que la réponse de Carys ne l’aida pas, elle entendait même les critiques qu’il pensait. Sacrilège. Tristesse. Dépression. Mort.

« Mettre les points sur cette Alix, de quoi ?! QUELS POINTS, tout va très bien. Elle me déteste je la déteste c’est tout simplement parfait. ENFIN PRESQUE. Mais personne a besoin de savoir, et certainement pas Carys, et puis merde bordel pourquoi elle lit ce que je veux pas qu’elle lise c’est totalement injuste et irrespectueux ‘taiiiiiiiiiiiiiiin j’aurais jamais du accepter ce truc je me sens trop à poil, pire que la fois où Upsi m’a fait boire du véritaserum pour être sûr que j’avais pas volé sa baguette c’est sérieusement n’importe quoi ... et puis ELLE A DIT INGRAT ?! INGRAT MAIS ELLE S’EST VUE ELLE ET SON AIR NIAIS QUI RESPIRE LA FAIBLESSE A 400KM … blablablabla… . ».

Est-ce qu’il était conscient qu’elle lisait tout ? Non, certainement pas, sinon, il aurait peut-être un peu plus fait le lèche… nan en fait nan, mais même, il devait se taire un peu. Quoi que retenir ses pensées, c’était comme lui demander de retrouver la pierre philosophale, ça relevait de l’impossible. Elle finit par le couper. Oh ! OH ! Une voix dans sa tête, ouais c’est vrai qu’elle était là. Le temps qu’il l’écoute, il ne pensa plus à rien et c’était un fort miracle pour le maigrichon. Au moins, elle s’excusait. Mais elle avait raison, ils n’étaient pas là pour ça. Au moins, ils s’accordaient sur un point et elle lui avait changé les idées le temps de quelques secondes – peut-être minutes ? – Charlie n’avait aucune idée ou notion du temps qui s’écoulait. Sa tête n’était pas faite pour deux personnes, c’était sûr. A lui tout seul il aurait pu remplir les cerveaux vides de trois morts. Il prit une grande inspiration et soupira. Ce qu’il avait fait ce matin ? CE QU’IL AVAIT FAIT CE MATIN ?!

« NAN C’EST TROP PERSONNEL. » réussit-il à formuler dans le flux incessant de ses pensées.

Cependant, il tenta de s’en souvenir. Alors qu’est-ce qu’il… Il s’était réveillé en avance, comme d’habitude, il avait… Il était allé prendre une douche et avait mangé avant tout le monde, avait croisé deux Serdaigles en train de bosser dans les couloirs et les avait jaugés bizarrement, il était allé à la Grande Salle pour manger et avait ô tristement croisé Alix. Et là, c’était le drame, parce qu’il avait fallu qu’il aille la taquiner. Pourquoi ? HEIN POURQUOI ? il pouvait pas faire comme tout le monde, s’assoir et se taire ?! Nan, il avait fallu qu’il aille la voir en lui récitant le merveilleux poème qu’elle lui avait sorti à la tête des sangliers, parce qu’il était quand même mythique. A ce souvenir, Charlie grogna. Elle lui avait bavé dessus, lui avait récité un flux incessant de paroles concernant… son amour pour lui, avait pleuré, s’était maquillée elle avait… Bref c’était carrément space ! Tout ça à cause de ce put*in de professeur d’Histoire de la magie qui avait voulu faire une expérience. SERIEUX IL LE HAISSAIT. A cause de ce jour-là il se sentait comme attiré par les railleries de la Poufsouffle ; il se vengerait ave… Ah oui, ce matin. Donc, il avait ri avec Alix sous le regard perplexe de Red, et puis il était allé en divination. Et là, il avait compris que Carys avait des pouvoirs qui l’aideraient éventuellement et voilà comment il s’était retrouvé ici à se faire violer du cerveau. Bordel.

« VRAIMENT TROP PERSONNEL ».

Pourtant, ce n’est pas comme s’il avait bloqué toutes les pensées de ce texte. En réalité, elle avait pu tout lire, en rire, en pleurer, lui n’en était même pas conscient. Parce qu’il y comprenait rien, il savait juste qu’il avait revu sa matinée comme dans un film, et ça ne lui plaisait pas beaucoup. D'ailleurs, en fait, en vrai, il était peut-être temps qu'il se rende compte que ce que les deux rouges s'apprétaient à chercher, à savoir son passé, était certainement bien plus personnel qu'une matinée banale. Ouaip. Il fallait qu'il y mette un peu du sien. Enfin, c'était pas gagné...




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Jeu 20 Fév - 19:26


Carys croisa les bras, irritée, retenant un soupir d'exaspération. C'était de pire en pire, ils n'arriveraient à rien, il n'arrivait pas à contrôler ses pensées et ça allait dans tous les sens. Pire que tout, elle resta bloquée sur ses paroles. Mais elle s'est vue avec son air niais qui respire la faiblesse à 400km ? Les souvenirs défilaient, elle l'entendait encore en train de se plaindre que c'était trop personnel, mais tout recommença à se brouiller. Elle savait qu'il pouvait sentir la colère qu'elle-même ressentait.

.-* » Mon air niais qui respire la faiblesse à 400km ?! Sérieusement Charlie, c'est ce que tu penses ?! « *-.

La colère se changea peu à peu en quelque chose de plus amer, plus froid. Plus triste. Elle repensait à toutes les fois où elle s'est sentie faible. Toutes les fois où Zacchary Cantwell l'avait ridiculisé, martyrisée, insultée. La fois où on s'était amusée à l'enfermer dans les cachots jusqu'à ce qu'un surveillant vienne. Toutes les fois où elle avait perdu dans un duel. Toutes les fois où elle avait obtenu une mauvaise note alors qu'elle avait passé toute la nuit à travailler.

.-* » Pour qui tu te prends ? Tu crois que c'est parce que je suis faible que j'ai accepté de t'aider ?! NON ! « *-.

Carys lui lança un regard farouche, à la fois blessé et colérique. Elle avait le sentiment d'avoir été humilié et trahis.

.-* » J'ai fais ça parce que je pensais qu'au fond, même si tu répétais sans cesse que j'étais maladroite, que j'étais peureuse, que je devais faire des efforts, tu étais SINCÈRE à chaque fois que tu t'excusais !  « *-.

Elle revoit les moments où des élèves murmuraient à quel point elle n'avait pas sa place ici, tant parce qu'elle était née-moldue que parce qu'elle n'avait strictement aucune qualité des Gryffondors. Elle revoit les fois où ses parents n'ont jamais cessé de l'éviter depuis qu'elle a reçu cette lettre de Poudlard. Elle revoit les fois où on la poussait dans la cours de récréation parce qu'elle était différente des autres, encore à croire aux contes et à parler aux animaux.

Mais il ne devait pas voir ça.

Ça ne le regardait pas.

Paniquée, elle reprit ses esprits et agita sa baguette, tremblante.

« Finite Incantatem... FINITE INCANTATEM ! »

Tout redevient calme, normal, limpide. Le lien a été rompu. Elle était... Furieuse. Troublée. Triste. Honteuse. Ça la blessait parce qu'elle pensait qu'ils étaient amis. Ça la blessait parce qu'il était un Gryffondor. Parce qu'il était Préfet. Ça la blessait parce qu'il le pensait clairement. Et ce n'est pas avec haine qu'elle le regardait, mais avec panique. Panique et peine.

« Débrouille-toi autrement. T'as du culot de venir vers moi seulement quand t'en as besoin, et penser tout ça derrière. »

Elle secoue la tête, encore outrée, incrédule. Puis elle tourna les talons pour s'en aller. Peut-être qu'elle n'utiliserait plus jamais la légilimancie pour les autres.

Elle ne s'était jamais énervée ainsi auparavant.

Non, en fait, elle n'était même pas énervée. Seulement extrêmement déçue.


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Dim 23 Fév - 14:01



TELL ME YOUR DREAMS I'LL TELL YOU MINES.

Darlin` I had a dream, dear. Ya know, I think you had one, too. But I KNOW mine was the BEST dream, ya know why? Ha! `cause it was of you. Come `ere, baby. Why don`t you tell me your dream? Darlin`, `cause right now is the time. All you gotta do is tell me YOUR dream know what I`ll do? Baby, I`ll tell you mine. I had a dream, dear you had one, too mine was the best dream because it was of you.


S'il fallait choisir un des pêchés pour Charlie, ce serait surement celui de la colère. Celui de ne pas savoir prendre sur lui, de se laisser bercer par la panique, la rancueur et l'envie de tuer. L'un des plus graves, l'un des plus détestables. Et c'est sous cette même colère que le rouge en venait souvent à penser, dire, crier des choses qu'il ne pensait pas forcément, des horreurs qui lui venaient à l'esprit sous le simple coup de l'impulsion, avec cette boule dans son ventre, de colère, de mauvaise foi. Ce n'était pas une preuve d'orgueil, il n'en avait aucun - sauf avec Alix, mais il faisait semblant -, ni une volonté d'écraser quelqu'un. C'était un simple fait qu'il ne contrôlait pas, qui était plus fort que lui. Aussi avait-il pour habitude de vexer Carys, sans réellement le vouloir, elle tout aussi susceptible que lui. De la faire pleurer; de la blesser. Il avait également l'habitude de s'en excuser, ne sachant comment réparer ses erreurs, comment rattraper ses faits et gestes parfois déplacés. C'était ainsi, et même ce jour où Charlie se contrôlait encore moins que les autres, il avait réussi à l'atteindre. Il faut dire qu'il n'avait pas été des plus gentils, ni des plus agréables. Il ne savait pas faire, parfois il s'en voulait. Mais c'était lui, c'était Charlie.

Et des scènes vinrent s'incruster dans sa tête. Des souvenirs qui ne lui appartenaient pas. Il reconnut Carys plus jeune, ridiculisée. Il ressentait sa détresse comme si ce fut lui, sur le moment présent. Puis elle fut enfermée dans un cachot, il y faisait froid, il y faisait sombre, il se sentait comme désespéré, entre la peur et le désespoir. Et des nuits entières à travailler, un lumos sous la couette, des bouquins ouverts sur des tables, seule dans la salle commune, alors que des Piètres venaient s'étaler le lendemain sur son bureau. Les sentiments qui l'envahissaient étaient inconnus pour lui; en réalité il ne savait pas ce que c'était, que de se sentir martyrisé, de se sentir pitoyable. Lui, lui il s'en fichait, des mauvaises notes, il ne s'était jamais laissé embêté, il n'avait jamais connu ça, et ne s'était jamais mis à la place de Carys. Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'il regardait la demoiselle, rougissante de colère. Sa tête redevint lourde, comme au début. Intenable, la douleur s'intensifiait au fur et à mesure qu'un silence enbahissant venait lui empoisonner le cerveau. Le non de la demoiselle raisonnant comme un couteau dans la chair de Charlie alors qu'il attrapait de nouveau ses tempes entre ses mains, se baissait, espérant que celà passe vite. Trop d'images se succédaient. Des élèves qui murmurent, des moqueries sur ses origines, des parents apeurés, des simples discriminations.

Puis, plus rien. Le vide. Seule une douleur insoutenable lui bassinait les tempes. Lorsqu'il rouvrit les yeux et se redressa, se massant douloureusement le front, il la vit le pointer de sa baguette. Elle voulait le tuer ? Nan. Pas possible. C'était pire. Elle avait stoppé le sortilège. Charlie le comprit rapidement, le calme qui l'entourait changeant radicalement, les sentiments et émotions qu'il ressentait ayant disparues de la seconde à l'autre. Carys ne semblait étrangement pas énervée. Elle semblait avoir des larmes aux yeux, mais aucune n'en sortait, comme si elle voulait garder sa fierté.

« Débrouille-toi autrement. T'as du culot de venir vers moi seulement quand t'en as besoin, et penser tout ça derrière. » dit-elle, avant de secouer tristement sa tête. « Wheler je... » commença le gryffon.

Il ne l'avait pas réellement pensé par derrière. Il lui aurait surement dit à l'oral, si cette conversation s'était faite de vive voix. Le français était beaucoup de choses, mais certainement pas hypocrite. Mais elle tourna les talons. Elle se dirigeait lentement vers la porte. Charlie avait tout foiré, comme d'habitude. Il l'avait vexée, blessée, et il avait mal au crâne. Il s'en voulait, n'ayant jamais imaginé ce qu'elle avait pu vivre. Il fallait dire qu'il ne s'y était jamais réellement intéressé, lui toujours peu concerné par ce qui arrivait aux autres. Lui qui, dans son égoïsme modéré, laissait faire temps que ça ne le concernait pas. Temps qu'il n'estimait pas que c'était trop. Temps que... Mais il se souvint. De ce jour dans la récréation où il était allé voir Carys, après que des Serpentards se soient moqués d'elle. Où il lui avait dit que ce n'était pas grave, qu'ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient. Et où, plus tard, sans que personne ne se rende compte de sa vengeance, il s'était amusé à leur envoyer des cognards dessus, pendant les entrainements. C'était la façon de faire du préfet; une justice oui, mais une justice qui n'attire pas les yeux sur lui. Alors il lâcha son crâne et trottina jusqu'à elle. L'attrapa de derrière, par les épaules. Et s'arrêta. Devait-il la retourner ? Il ne savait pas. Hésitant quelques secondes, il chercha ses mots. Ils ne venaient pas. Que devait-il dire ? Lui n'avait pas l'habitude de consoler - il fallait dire que Fred n'avait jamais besoin d'être consolée. Il ouvrit la bouche, la referma. Il n'y avait pas de mots.

Alors, plus simplement, il approcha son corps contre le sien et l'entoura de ses bras, l'emprisonna presque. Elle était beaucoup plus petite que lui, ce n'était rien. Elle aurait pu se débattre, il aurait lutté pour qu'elle reste là, dos à lui, dans son étreinte. Il posa son front sur son épaule et ne dit rien. "Je comprends" n'aurait rien signifié. "Je suis désolé", elle le savait, elle connaissait cette chanson qu'ils se répétaient tellement souvent. Il ne s'agissait pas là d'être égoïste, il avait presque oublié la raison de leur présence dans ces toilettes. La seule chose qu'il voulait, dans sa grande compassion, c'était de l'aider. Comme il avait voulu aidé Elwyne, comme il aurait voulu aider le monde entier. Mais il ne trouvait pas les mots, ils étaient comme bloqués dans sa gorge, comme invisibles à ses pensées. Il ressera son étreinte. Plus sincère que des excuses, plus parlante que des mots. Il était tellement désolé. Charlie n'aimait pas faire soufrir, il n'avait jamais aimé être la cause de larmes d'autrui. Pour rien au monde il ne l'aurait désiré. Et pourtant des larmes, il en avait fait versé. Alors il dit simplement, maladroitement, comme un imbécile. Mais un imbécile désolé, c'était déjà pas mal.

« Je l'ignorais. » c'était un simple souffle.

Il ignorait tout d'elle, il ne l'avait même jamais imaginé, n'avait jamais cherché à le savoir. Aujourd'hui, il s'en voulait. Mais qu'y pouvait-il.

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Carys Wheler
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Mar 25 Fév - 11:52


Carys se demanda ce qui la retenait de partir, sa conscience ? Les remords ? Sa gentillesse un peu trop grande ? Ou sa faiblesse de volonté si exploitable ?

Ah non. C'était juste les bras de Charlie.

L'information monta à son cerveau. Charlie, l'hypocondriaque, celui qui mettait toujours des gants pour toucher quoique ce soit ? Il était en train de la retenir par les épaules ? Qu'est-ce que c'était que cette histoire. Comme si elle allait se laisser attendrir par ça. Elle se dégagea, manifestement pas assez vite pour qu'il la prenne dans ses bras. Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il fabriquait ? Il était désespéré à ce point pour vouloir tenter de se faire pardonner comme ça, ou alors il comptait lui faire une prise de catch pour la forcer à utiliser son don encore une fois ?!

Ow. Elle avait la tête qui tournait. Les Légilimancie ne lui réussissait pas encore, on aurait dit qu'elle avait le cerveau en compote, elle divaguait. Le moindre geste semblait lui vriller le cerveau et bientôt elle renonça à se débattre pour rester tranquille. Il posa son front sur son épaule. Étrange. Qui d'entre les deux avaient besoin d'être réconfortés ? Elle n'en n'était plus sûre. Un ange passa. Elle ne sut pas très bien si Charlie comptait dire quelque chose avant que l'heure du couvre-feu ne sonne, ou si c'était à elle de prendre la parole.

Il l'ignorait.

Carys déglutit péniblement. Voilà qu'elle se sentait coupable maintenant, c'était ridicule. C'était elle qui avait été offensée, pas l'inverse. Peut-être qu'elle était vraiment faible et vraiment trop facilement exploitable. Elle se maudit toute seule.

« Personne n'était censé le savoir. » souffla-t-elle.

Elle n'aimait pas spécialement se faire passer pour une victime. Et pourtant, c'est ce qu'elle était non ? Une victime. De tout et n'importe quoi. Pathétique, pitoyable. Elle posa une main sur son bras, comme pour lui assurer que ça n'était pas sa faute, qu'elle lui pardonnait. Plus ou moins.

« C'est un peu de ma faute aussi. Si je contrôlais mieux ce que je faisais, ça n'aurait pas été désagréable pour tous les deux. »

Elle soupira. Il allait falloir qu'elle trouve quelqu'un avec qui s'entraîner... Quelqu'un qui n'aurait aucun scrupule à la laisser voir ses souvenirs ou à avoir des maux de tête à longueur de journée. Mais qui accepterait de faire une chose pareille...

« Si on veut y arriver cette fois, il va falloir travailler à deux. La Légilimancie c'est plus que de la télépathie... C'est du partage. Je veux bien t'aider, mais on va devoir collaborer pour arriver à un résultat concluant. »

Ils ne pouvaient pas sans cesse perdre du temps à se chamailler pour ceci ou pour cela. S'ils commençaient à avoir trop mal à la tête, ils seraient trop dégoûtés pour vouloir retenter l'expérience.


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Mer 26 Fév - 21:11



TELL ME YOUR DREAMS I'LL TELL YOU MINES.

Darlin` I had a dream, dear. Ya know, I think you had one, too. But I KNOW mine was the BEST dream, ya know why? Ha! `cause it was of you. Come `ere, baby. Why don`t you tell me your dream? Darlin`, `cause right now is the time. All you gotta do is tell me YOUR dream know what I`ll do? Baby, I`ll tell you mine. I had a dream, dear you had one, too mine was the best dream because it was of you.


Personne n'était censé le savoir. Charlie comprenait entièrement. Bien entendu, il n'en parlerait pas. Mais il ne comprenait pas que l'on puisse garder autant de choses pour soi, qu'on n'en parle pas. Qu'on souffre en silence, comme ça. Lui, il avait toujours eu Winifred pour se déchargé, il n'avait jamais hésité à dire lorsqu'il souffrait. Si personne d'autre n'en était conscient, au moins ne gardait-il rien pour lui. Elle posa une main sur son bras, une main chaleureuse qui surprit Charlie. « C'est un peu de ma faute aussi. Si je contrôlais mieux ce que je faisais, ça n'aurait pas été désagréable pour tous les deux. » Il finit par la lâcher, doucement, avant de reculer de quelques pas. Il en avait presque oublié le fait qu'elle ne maîtrisait pas encore ce don comme une pro; pourtant elle s'était si facilement incrusté dans son cerveau que c'est un détail qui aurait échappé à Charlie si elle ne l'avait pas prévenu auparavant. Le préfet mit ses mains dans ses poches et haussa les épaules. « Et pour ça tu dois t'exercer, c'est ça ? » demanda-t-il, sous-entendant clairement qu'il pouvait être cette personne qui l'aiderait. Mais il ne demanderait pas. Parce que cela impliquait le fait qu'il saurait beaucoup de choses d'elle, et qu'elle saurait énormément de lui. Mais lui, au point où il en était, ça ne le dérangeait plus. Bientôt elle serait celle qui en saurait plus que le monde entier.

« Si on veut y arriver cette fois, il va falloir travailler à deux. La Légilimancie c'est plus que de la télépathie... C'est du partage. Je veux bien t'aider, mais on va devoir collaborer pour arriver à un résultat concluant. » Charlie sclaqua discrètement ses dents dans sa bouche. Il voulait vraiment essayer, il voulait plus que tout qu'ils y arrivent, ensemble comme elle disait. Mais le problème, c'est qu'il n'était pas sûr d'en être capable, alors qu'un mal de tête cuisant commençait à s'emparer de ses neurones. Il ferma les yeux et souffla, avant de rouvrir ses paupières pour poser ses pupilles sombres sur la demoiselle, d'un air déterminé comme jamais. Cette fois serait la bonne, ils y arriveraient. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour le faire. Mais peut-être que pour y arriver, ils devaient commencer par mieux se connaitre, mieux se cerner, mieux savoir ce que chacun pensait de l'autre. Comment aborder un sujet aussi délicat ? Charlie passa une main sur sa gorge, cherchant les mots qui ne venaient pas.  « Attends ! Tu crois pas que... » commença-t-il, hésitant, en la voyant pointer de nouveau sa baguette sur lui. Il soupira, c'était donc ça la bravoure des rouges ? Il se reprit. On lui avait appris à ne jamais abandonner, à toujours se relever et y arriver. Il se racla la gorge, porta sa main à ses cheveux et, n'osant affronter le regard de la demoiselle, s'intéressa soudainement à la jointure de deux carreaux sur le sol. « Qu'on devrait essayer de mieux se connaître avant ? ». C'était idiot, et pourtant. La situation précédente ne lui avait pas plus, et il ne voulait pas réitérer l'expérience. « Je sais pas moi, c'est quoi ta couleur préférée ? Ta matière favorite ? Tes hobbies, tes émotions du moment ? »

Charlie alla s'assoir par terre, contre un mur et lui proposa d'en faire de même en tapotant le sol à côté de lui. Ils n'avaient pas toute la journée, c'est vrai, mais pourquoi ne pas commencer par le commencement. Ils étaient adultes, autant faire les choses de manière responsable et mature. Si les deux étaient perturbés émotionnellement parlant, il fallait qu'ils en parlent. Lui d'Alix, elle de ce qu'elle voulait. Parce qu'il le ressentait; aucun des deux n'était apte à faire cet exercice sans contrôler un peu mieux leurs émotions et sans être surpris par ce qu'ils voyaient. Il soupira. C'était l'heure de se confier, pour ne pas qu'il ait honte et panique lorsqu'elle trouverait des choses compromettantes sur lui, dans son cerveau. « Ce que tu as vu sur Bartelemy, Alix, c'est pas grand chose, mais j'sais pas, ces derniers temps ça me prend le cerveau. J'ai paniqué quand j'ai vu que t'allais tout voir. T'sais, c'est à propos du souci des clafoutis qu'il s'est passé dernièrement.  » . Il n'en rajouta pas, pas pour le moment. Si elle lui posait des questions, elle lui répondrait, mais il espérait qu'elle arriverait - qu'au moins elle essaierait - de s'ouvrir un peu à lui s'il prenait l'initiative. Parce qu'entre les deux huitres émotionnelles qu'ils faisaient, ils ne risquaient pas d'aller bien loin.

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Carys Wheler
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Ven 28 Fév - 18:05


Carys se tourna vers lui après qu'il se soit écarté et hocha la tête. Effectivement, tout comme elle a du s'entraîner pour acquérir ce pouvoir, elle devait à nouveau s'exercer avec quelqu'un pour le maîtriser à la perfection. Elle ne comprit cependant pas l'invitation implicitement faite par Charlie pour l'aider dans cette voie. Si elle était parfois lente pour ce genre de chose, dans le cas présent, c'est surtout qu'elle ne s'attendrait pas à ce genre de geste de la part de Charlie. Il était d'un tempérament tellement nonchalant habituellement que l'idée qu'il lui propose son aide lui paraissait incongrue.

Elle le vit toujours légèrement réticent à l'idée de devoir coopérer. Ça ne la réjouissait pas trop non plus de l'avoir dans sa tête, mais si elle voulait l'aider, elle n'avait pas le choix. Et puis elle essayait de se réconforter en se disant qu'elle en saurait au moins autant que lui en saura sur elle. Un genre de pacte. Un pacte de confidentialité, ou si l'un chutait, l'autre aussi.

Sortant sa baguette pour recommencer à nouveau l'exercice, quand Charlie l'arrêta. Elle fronça les sourcils, perplexe, et abaissa lentement son bâton. Essayer de mieux se connaître avant ? Elle n'y avait pas pensé. C'est vrai que ça avait été beaucoup moins pénible et douloureux avec Pan, puisque non seulement elle n'avait pas remonté dans ses souvenirs, mais ils se connaissaient plutôt bien. Il n'avait pas peur de lui montrer ce qu'il pensait. Elle doutait que ça soit le cas du préfet-en-chef.

« Oui... Pourquoi pas. C'est une bonne idée. »

Carys s'assit donc à côté de lui, après avoir lancé un Récurvite tout de même, et enveloppa ses genoux de ses bras pour l'écouter. Elle grimaça à la mention du clafoutis. Oh oui, elle ne pouvait que comprendre pourquoi il ne voulait pas qu'elle voit ça. C'était probablement le jour le plus humiliants de beaucoup d'élèves, elle comprise.

« Je vois très bien oui. Je comprends, moi non plus je n'aimerai pas  qu'on voit ce qui s'est passé... »

Elle hésita. Charlie avait déjà vu la plupart des choses qu'elle aurait aimé garder secret. Tout sauf ça. Pourtant, si elle était capable de surmonter sa gêne et lui parler de ça, elle savait qu'elle serait prête à lui ouvrir totalement son esprit. Il avait déjà fait l'effort de lui avouer à moitié la raison pour laquelle il se braquait... Peut-être que si elle se confiant, ça irait mieux. Elle prit une grande inspiration et parla, évitant toutefois de le regarder dans les yeux.

« J'ai une espèce de phobie des Serpentards. Je sais que c'est stupide et ridicule, que la maison ne détermine pas la personnalité... Oui, crois-moi, je le sais. Mais... J'ai été tellement martyrisée par eux que c'est plus fort que moi, mon esprit associe le vert à ce qui est mauvais et ça me donne envie de fuir. »

Elle cala son menton sur ses genoux, un peu honteuse. On devait vraiment la prendre pour une idiote à discriminer une maison, Serpentard en plus, alors qu'elle était à Gryffondor, si c'était pas scandaleux.  

« Quand j'ai mangé ce clafoutis, ça m'a fait tomber amoureuse d'un Serpentard. Tu le connais probablement... C'est Icarus. »

Carys passa une main dans ses cheveux. Les faits étaient encore récent dans son esprit, même si elle se forçait à les oublier.

« Je me souviens l'avoir forcé à m'embrasser. Ensuite il m'a emmené dans une salle de cours pour parler plus calmement et j'ai encore voulu l'embrasser. Il a essayé de me raisonner et finalement il m'a embrassé aussi. Alors je lui ai dis que je l'aimais et il a dit qu'il m'aimait aussi... Après on s'est encore embrassé plusieurs fois et j'ai fini allongé par terre et... »

Elle enfonça sa tête au creux de ses bras, embarrassée, enfonçant ses ongles dans ses manches. Rien que d'y penser, elle avait envie de pleurer. Ça aurait pu très mal finir, et avoir des conséquences désastreuses.

« Heureusement... Mon esprit luttait quand même désespérément contre les effets de la potion et il ne s'est rien passé de plus. Ça m'a quand même pas mal perturbé et ça n'a rien arrangé par rapport à mes problèmes vis-à-vis de Serpentard. Je dirai même que ça a empiré les choses. C'est pour ça que je sèche les cours depuis un moment. »

Voilà, maintenant qu'elle lui avait sorti tout ça, elle ne pouvait plus faire grand chose de son côté. Après s'être confiée comme ça, elle tremblait légèrement, comme si elle revenait de loin. C'était effrayant d'avoir quelqu'un qui connaissait tout de soi.


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Sam 1 Mar - 2:23



TELL ME YOUR DREAMS I'LL TELL YOU MINES.

Darlin` I had a dream, dear. Ya know, I think you had one, too. But I KNOW mine was the BEST dream, ya know why? Ha! `cause it was of you. Come `ere, baby. Why don`t you tell me your dream? Darlin`, `cause right now is the time. All you gotta do is tell me YOUR dream know what I`ll do? Baby, I`ll tell you mine. I had a dream, dear you had one, too mine was the best dream because it was of you.


Elle avait été surprise, lorsqu’il lui avait demandé de ne pas lui envoyer de sort. De ne pas recommencer, tout de suite. Ô, Charlie le ferait aujourd’hui, c’était certain, il n’était simplement plus sûr de vouloir le faire maintenant, se rendant compte que ses problèmes n’étaient certainement pas le centre du monde. Que d’autres aussi avaient les leurs, et même Carys, qui malgré ça avait accepté de l’aider à se souvenir. Charlie se rendait soudain compte de son égoïsme de tous les jours, de toujours. Ne voyant jamais plus loin que son nez, persuadé que ses problèmes lui suffisent et qu’il n’a pas besoin de se mêler de ceux d’autrui. Bonne blague, alors que les autres auraient peut-être besoin de lui, aurait-il ne serait-ce que lever le doigt pour les aider ? Il n’en était même pas sûre. Cette idée le fit tristement sourire. Il était un imbécile. Il alla doucement poser sa tête contre le mur, fixant le vide en face de lui. Elle non plus ne semblait pas avoir apprécié l’épisode du clafouti. Est-ce qu’il l’avait réellement détesté ? Non. Non, ce n’était pas le mot. Il aurait juste voulu que ce ne soit pas réel, que tout ça ne soit qu’un fantasme, quelque chose d’imaginaire. Que lorsqu’il y pense, il n’ait pas cette boule qui se forme dans sa gorge et qu’il veuille se cacher plus bas que terre. Il avait failli coucher avec Alix, et ça craignait grave. Parce que si elle avait l’excuse de ne pas être elle-même à ce moment-là, lui n’en avait aucune.

Charlie écoutait, en silence, le regard perdu. Peur des Serpentards ? C’en était presque de la discrimination, non ? Comme si on disait « j’ai peur des handicapés ». Des paroles si cruelles et pourtant qui sonnaient tellement vraies, tellement incertaines, tellement regrettées. Ca lui donnait envie de fuir. Le préfet tourna lentement sa tête vers elle, laissant sa tempe posée sur le mur, ses avant-bras posés sur ses genoux. Elle s’était repliée sur elle-même, elle parlait et les mots s’enchainaient, se succédaient alors que son corps, à leur poids, se recroquevillait. En se souvenant des sentiments qu’il avait pu entrevoir et vivre dans ses souvenirs, Charlie ne pouvait pas lui en vouloir ; Carys avait toutes les raisons du monde pour vouloir éviter les verts, et n’importe qui aurait fait pareil à sa place. Il avait envie de lui dire, et pourtant, il resta silencieux, la laissant libérer son cœur de toutes ces pensées qu’elle semblait avoir gardé pour elle-même depuis le début. Comme elle l’avait toujours fait.

Icarus. Icarus O’Neill, bien sûr que Charlie le connaissait. Préfet des Serpentards, il avait eu l’honneur – ou pas – de le croiser plusieurs fois de… de partout en fait. Dans le poudlard express, pour ce qui était de l’organisation avant d’arriver à Poudlard, mais aussi dans la salle de bain des préfets, dans des réunions de préfets. Au fond, il n’avait rien contre lui et ne l’adorait pas non plus. Il ne faisait pas réellement partie de sa vie ; pourtant il faisait partie de la vie de beaucoup de monde. Populaire, Charlie savait de lui qu’il avait monté un club qui avait fait polémique auprès des professeurs ; Icarus ne lui devait son ouverture que grâce à son statut de préfet. Oui, Icarus n’était pas méchant. Certainement l’un des plus adorables Serpentards que le français avait eu la chance de rencontrer. Ce qui étonna aussi Charlie, c’est qu’elle fut de ceux qui avaient mangé le clafouti et étaient tombés amoureux ; pour une raison obscure, il était persuadé que ç’aurait été le contraire. Peut-être parce que voir Carys amoureuse lui semblait improbable. La voir dans l’état où était Alix… Attendez, c’était possible ? Le jeune homme grimaça en l’imaginant dans le même état, les yeux bouffis, les joues rouges, les cheveux en pétards, la bouche baveuse et… Non. Chacun avait du réagir différemment, c’était obligé.

Autre fait surprenant ; elle semblait au moins aussi mal que Charlie en pensant aux évènements du 14 Février. Elle avait enfoui sa tête dans ses bras et ne semblait pas vouloir en sortir. Il fallait dire que son récit n’était pas plus brillant que ce qu’il s’était passé à la tête du sanglier. Il hésitait à bouger, à la consoler. Puis il se dit qu’il ne la connaissait pas assez. Il aurait certainement posé sa main sur la nuque de Fred, l’aurait rapprochée contre lui. Là, il se sentait juste impuissant, n’osait pas. Le pire étant que Charlie voyait bien qu’elle commençait à trembler, quelque chose n’allait pas. Peut-être ce silence qu’il avait laissé passer, oubliant qu’il devait répondre ?

« Tu étais sous l’effet d’la potion Wheler. Tu pouvais pas te contrôler. » Tenta vainement de rassurer Charlie en reportant son regard sur le plafond. « Sérieux, t’as pas le droit de t’en vouloir pour ça ; ni d’en louper des cours. »

Le préfet en lui avait parlé, mais il n’avait pas relevé. Il refusait juste de voir qu’elle se sentait mal à rester dans son lit toute la journée par peur de croiser ce fameux Icarus. Il ferma les yeux quelques instants. Au fond, elle était exactement à la place d’Alix et lui à la place du préfet vert. A la simple différence qu’il voyait très mal la batteuse s’en faire un minimum pour Charlie ou ne pas oser le croiser ; mais peut-être que si Charlie n’avait pas dès le lendemain tenté de détendre les choses entre les deux, afin qu’ils conservent leur relation de chien/chat, ils en seraient au même point que Carys. « Et. Il est tombé amoureux de toi, genre comme ça ? » demanda Charlie, un peu sous le coup de l’incompréhension. Icarus O’Neill était réputé pour être un grand et beau dragueur, le préfet rouge n’était pas sûr qu’il faille lui faire confiance. Mais il ne dirait rien pour le moment. Il resterait muet à ce sujet, sauf si elle lui demandait son avis.

« T’sais, Alix m’a déclaré un amour débordant – elle m’a même fait un poème. Le truc c’est que. » Blocage. Il s’ébouriffa les cheveux pour se donner un peu de courage. Il entre-ouvrit la bouche. Putain il n’y arrivait pas. Mais il fallait qu’elle sache. Sinon il ne la laisserait jamais entrer dans son cerveau. Fallait que ça sorte. « J’en sais rien. Je lui ai cédé à mesure qu’elle insistait. » Il ne savait pas comment en venir au sujet. « Et elle au moins a l’excuse de la potion. » Bon, il n’avait pas dit qu’elle lui plaisait. Mais au fond, s’il le disait à haute voix, il se l’avouait à lui-même, et ça c’était bien trop difficile. « Je nous ai arrêté avant que ça aille trop loin, c’était déjà bien entamé. » il prit une inspiration et regarda Carys. « Mais… » je voulais que ça aille plus loin. Les mots lui brûlaient la langue. Ces pensées lui brûlaient les neurones. « …Elle me plait quoi. On s’en fout. Aie pas peur de le revoir. Lui et moi on est dans la même merde, il t'en voudra pas. C'est la potion, pas toi.  » Conclut Charlie.

Parce que Charlie avait beaucoup trop d’empathie pour oser faire souffrir Alix, et qu’il avait tout stoppé certainement à cause de ça. Parce qu’au fond il savait bien, qu’elle n’avait rien pour lui. Qu’ils se détestaient trop pour qu’un jour quoi que ce soit en émerge. Ca lui allait, il le savait. Lui-même n’était pas conscient de tout ça quelques semaines auparavant. C’était juste que la barre du clafouti avait été plus dure à surmonter que le reste. Et si en face de la blonde, il faisait comme si de rien n’était, continuait à la remballer, au fond, tout avait changé. Pour le meilleur et surtout. Pour le pire.


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Lun 10 Mar - 16:10


Carys se sortit doucement la tête de ses bras lorsqu'il tenta de la... rassurer ? Elle n'était pas certaine de ce qu'il essayait de faire. Elle avait l'impression qu'il voulait lui remonter le moral, mais qu'en même temps il mettait une certaine distance entre eux. Comme s'il avait peur de montrer un minimum de compassion envers elle. C'était assez étrange comme sensation et elle-même n'arrivait pas à mettre de mots sur son ressenti vis-à-vis de ça. Elle songeait, en son for intérieur, que c'était l'intention qui comptait.

« T'as sans doute raison. »

Elle devait arrêter de se morfondre dans son lit et reprendre les cours, elle ne voulait pas être un poids mort pour les autres et c'est ce qu'elle était en restant cloîtrée dans le dortoir des Gryffondors. Et qu'elle arrête aussi de vouloir fuir sans cesse en regardant un Serpentard, ça devenait ridicule, elle avait dix-sept ans non ? Ce n'était pas comme ça qu'elle voulait se souvenir de ses années à Poudlard : une trouillarde lâche et pathétique.

Par ailleurs, elle le savait, au fond, tout au fond, qu'Icarus n'était pas comme les autres Serpentards. Carys le savait et en même temps elle n'arrivait pas à se convaincre que c'était vraiment le cas. Elle n'avait d'ailleurs toujours pas trouvé le moyen ni même le courage de lui rendre sa cravate. A au moins trente reprises, en cachette, elle avait essayé de la jeter dans le feu de la cheminée de la salle commune, mais à chaque fois elle n'y parvenait pas. Il ne fallait pas non plus qu'on la voit avec. Alors elle la gardait planquée sous son oreiller. Oui, c'était stupide, sans doute un peu glauque, mais c'était surtout perturbant pour elle.

Comment est-ce qu'on pouvait détester un objet et ne pas réussir à s'en débarrasser ? Comment est-ce qu'on pouvait se sentir rassurer en le sentant sous ses doigts un soir, et d'avoir l'impression que le tissu la mordait froidement l'autre soir ? Elle ne savait pas quoi penser de cette cravate. De cette histoire. D'Icarus. Elle se braqua à nouveau quand il lui demanda s'il était vraiment tombé amoureux comme ça.

« Je... J'en sais rien, si tu crois que je lui ai demandé... »

Carys passa une main dans ses cheveux en soupirant, puis cligna des yeux. En réalité, elle le lui avait effectivement demandé.

« Ah. Oui, il avait dit quelque chose comme... qu'il ne me quitterait plus jamais et qu'il ferait tout ce que je voudrais. Et qu'il m'aimait oui. Après je ne sais pas s'il était sérieux ou pas, j'étais... pas vraiment moi, j'avais pas les idées claires. »

Elle l'écouta ensuite parler d'Alix. La fameuse Alix. Apparament, elle lui faisait de l'effet. Et la situation du préfet-en-chef était extrêmement similaire à celle d'Icarus. A mois que ça soit la sienne qui soit identique à celle d'Alix. Probablement les deux. Il lui disait d'aller le revoir, qu'il ne lui en voudrait pas. Mais au fond, ça n'était pas le problème. Carys hésita un moment avant de reprendre la parole.

« J'ai vu comment tu as agis avec elle ensuite. Tu t'es gentiment moqué. Elle ne l'a pas mal pris, même si au fond elle semblait mal à l'aise. Mais je ne suis pas comme elle, je serai incapable de faire comme si de rien n'était. Par ailleurs... Tu n'as pas vraiment fait face au problème non plus, Charlie. »

Lui l'appelait toujours "Wheler", mais elle avait laisser tomber ce genre de formalités il y a un petit moment déjà.

« Comment aurais-tu réagis si tu lui avait avoué tes sentiments et qu'elle t'avait rejeté ? Est-ce que ça te va de les confiner comme ça ? »

Charlie lui avait conseillé d'aller parler à Icarus, mais lui n'avait pas vraiment parlé à Alix. Pas du cœur du problème. Il avait choisir de lui mentir sur ce qu'il ressentait, bien que manifestement, il tenait à elle. Il avait choisit de l'ignorer comme elle ignorait Icarus, mais sous une autre forme.

Ils n'étaient pas différents.

Sauf que Charlie souffrait. Et pas Carys.

Pas vraiment.


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Mar 11 Mar - 12:14



TELL ME YOUR DREAMS I'LL TELL YOU MINES.

Darlin` I had a dream, dear. Ya know, I think you had one, too. But I KNOW mine was the BEST dream, ya know why? Ha! `cause it was of you. Come `ere, baby. Why don`t you tell me your dream? Darlin`, `cause right now is the time. All you gotta do is tell me YOUR dream know what I`ll do? Baby, I`ll tell you mine. I had a dream, dear you had one, too mine was the best dream because it was of you.


« Ah. Oui, il avait dit quelque chose comme... qu'il ne me quitterait plus jamais et qu'il ferait tout ce que je voudrais. Et qu'il m'aimait oui. Après je ne sais pas s'il était sérieux ou pas, j'étais... pas vraiment moi, j'avais pas les idées claires. » Charlie soupira, l’histoire de Carys Wheler était presque surréaliste. On peut avoir une fille sur qui on tombe qui nous plait, comme ça, le préfet le concevait. Mais de là à tomber fou amoureux d’une jeune fille qu’on a plus embrassé que parlé ? Il passa une main sur son menton. Icarus O’Neill était réellement quelqu’un d’étrange, bien que Charlie ait assez de jugeote pour savoir qu’il était loin d’être méchant ou moqueur. S’il fallait y regarder de plus près, Charlie aurait certainement dû être le vert et Icarus, le rouge. « Tu devrais essayer de lui parler. T’sais on a des gryffondors beaucoup plus chiants que certains serpentards. O’Neill est préfet, je le croise souvent ; il a l’air de tout sauf d’un connard. Le… coup de foudre, faut croire. » déclara le préfet, quoi qu’il fut peu convaincu par ses derniers mots. Le coup de foudre ? Il n’y croyait qu’à moitié. Mais il savait que le préfet ne ferait pas de mal à Carys pour le plaisir. Une affaire intrigante, donc.

« J'ai vu comment tu as agis avec elle ensuite. Tu t'es gentiment moqué. Elle ne l'a pas mal pris, même si au fond elle semblait mal à l'aise. Mais je ne suis pas comme elle, je serai incapable de faire comme si de rien n'était. » Ah, c’était vrai. Voilà pourquoi il pensait très fortement qu’il avait plus sa place chez le verts qu’Icarus. « Tu m’espionnes ? » sourit-il gentiment avant de soupirer et de replier ses bras sur ses genoux, de poser son menton dessus et de fixer un point vide en face de lui.  « Tu peux pas comparer. Avec Barthelemy ça a toujours été comme ça, on est incapable de s’échanger un truc sympa. Je me suis gentiment moqué pour avoir quelque chose à lui dire – au fond j’suis tout aussi gêné qu’elle, t’sais » avoua-t-il en haussant les épaules et en tournant son visage vers Carys « Elle le sait, elle aussi. C’est une simple façon d’aller lui parler sans que ça paraisse trop gênant. » Conclut-il en souriant. [color=goldenrod « Tu n'as pas vraiment fait face au problème non plus, Charlie. »[/color] Au problème ? Charlie fronça les yeux. « Quel problème ? » demanda-t-il, intrigué. Au fond de lui, il savait qu’il aurait mieux fallu qu’il se taise, qu’il ne pose pas cette question ; parce qu’au fond de lui, il savait que la réponse n’allait pas lui plaire et que c’est avec un effort surhumain qu’il allait être confronté à la réalité. « Comment aurais-tu réagis si tu lui avouais tes sentiments et qu'elle t'avait rejeté ? Est-ce que ça te va de les confiner comme ça ? »


Une douleur dans la poitrine. C’était pire qu’un cognard en pleine gueule, pire qu’un accident de voiture, qu’un crash d’avion, qu’un coup de couteau, qu’une balle en plein cœur, que Titanic. La mort lui paraissait douce à côté de la dernière phrase de Carys Wheler qui ne semblait pourtant pas vouloir mal. Parce qu’elle n’aurait pas pu savoir, elle n’aurait même pas pu imaginer que la simple idée de déclarer ses sentiments n’avait jamais ne serait-ce qu’effleuré l’esprit du préfet. L’entrevue d’une telle possibilité ne s’était jamais présentée à lui, comme s’il était normal qu’il pense en silence, qu’il ressente dans le noir, qu’Alix Barthelemy reste loin de lui. Une distance qui s’était installée et que jamais il ne briserait, une distance qui les rapprochait et créait ce lien unique qu’ils possédaient. Un lien de fierté, d’orgueil, de préjugés. Un lien si peu stable qu’un simple coup de vent le détruirait. Charlie ne faisait que le protéger, que le préserver des menaces extérieures ; et les sentiments nouveaux qui grandissaient dans son ventre n’avaient pas leur place sur ce fil conducteur d’une relation ambiguë, de même que ce qu’il s’était passé à la tête de Sanglier l’avait morcelé. Le préfet ne cherchait qu’à le réparer avant qu’il ne soit trop tard. Ainsi, s’il n’avait jamais imaginé lui déclarer sa flamme passionnelle plus qu’amoureuse, jamais non plus aurait-il envisagé le fait qu’elle le rejette. Puisqu’il était évident pour lui que ce serait le cas ; ils ne s’aimaient pas. Charlie n’était pas amoureux, c’était tout autre chose. De plus ou de moins fort, il n’arrivait pas à le décrire mais il savait simplement qu’Alix Barthelemy avait une place importante dans sa vie. Devenue bien trop importante avec le temps, à un tel point qu’elle envahissait ses pensées. Un fait qui devrait changer avant qu’il n’en devienne timbré.

Alors oui. Oui ça lui allait de les confiner, comme ça. De ne pas en parler et de vivre, silencieusement, ces instants, ces émotions qui n’appartenaient qu’à lui. De ne pas avoir à lui tenir la main à chaque fois qu’il la croisait – merlin cette image lui donna un frisson de terreur – ou de devoir lui envoyer un MIP tous les jours. Ce n’était pas de cet amour-là dont Charlie pensait être témoin. C’était tout autre chose, bien qu’avec le temps il se soit attaché, d’une certaine façon, à la Poufsouffle. Il y avait entre eux une haine qu’il ne maîtrisait pas ; il lui en voulait d’être forte, faible, d’être belle, négligée, d’être attirante. Il lui en voulait d’être entreprenante, timide, chiante, gentille, détestable, adorable, tête-brulée, attentive, insupportable, adorable, insolite, indomptable, de l’avoir rencontré, de l’avoir cherché, de l’avoir trouvé. Il lui en voulait presque d’exister ; parce que ouais, au fond, elle le rendait faible. Il ne lui avait jamais envoyé un cognard dessus ; il ne lui avait jamais rien refusé ; il lui avait toujours acheté des bonbons pour les lui emmener secrètement à l’infirmerie ; s’était toujours interdit de lui envoyer un crache-limace ; ne voulait pas la blesser. Et pourtant, parce qu’elle le rendait faible, il la haïssait. Et malgré ça, il avait eu envie de l’embrasser. De la posséder. Charlie était en fait totalement perdu dans ses sentiments.

« Confiner quoi ? » demanda le préfet, visiblement agacé. Il se redressa et se laissa un peu glisser le long du mur, pour se retrouver encore un peu plus courbé, tel un adolescent au bout de sa vie. « Si je lui disais quoi que ce soit, ça ne serait plus moi. Ça ne serait plus « nous ». Et ça la décevrait et ça me décevrait. » Raconta Charlie, les mains nouées en regardant le plafond. « C’est bien comme c’est. A celui qui sera le plus fort. » Il ne souhaitait pas que ça change. Il ne savait pas de quelle façon cela pouvait changer. Et peu importe la porte qu’ils choisiraient, elle ne lui conviendrait pas. Il soupira avant de laisser lentement sa tête se tourner vers Carys. « Et je ne veux pas que ça bouge. Je dis pas que j’ai jamais eu envie de plus avec elle, ou qu’elle ne m’attire pas. C’est juste que je suis loin d’Icarus.  » Lâcha finalement Charlie, détruisant les frontières entre Carys et lui, celle qu’il avait tenté de maintenir jusqu’à maintenant. « Je ne rêve pas de restaurants romantiques ou de voyage en carrosse de sombral. Je ne veux pas d’Alix comme d’une vulgaire nana dont on tombe amoureux. Elle le mérite, pourtant. » Pour le préfet Alix, malgré le fait qu’il ne l’aime pas, se devait d’être heureuse, le méritait beaucoup – ouais ouais il était conscient que cette fille avait bon fond avec le monde entier sauf lui – et il savait aussi que diable jamais il ne répondrait à ses attentes. Trop froid. Trop Charlie. Ça lui allait, il y survivrait. « O’Neill est réputé pour être romantique et tout ce qui rime avec « l’homme idéal ». Il ne t’aurait pas menti dans le but de te faire mal, pas le genre de la maison. ». Continua le brun en massant ses yeux. Il avait un certain mal de crâne qui ne passait pas. C’est vrai, à la base ils étaient là pour tout à faire autre chose. « Ça ne coute rien d’essayer de le voir, de t’excuser pour ce qu’il s’est passé. » C’est ce que lui aurait fait, s’il avait mangé de ce clafoutis, et si c’avait été quelqu’un d’autre qu’Alix – quoi que. De toute façon, elle ne s’excuserait pas. « Et si tu as simplement peur, j’aurais qu’à attendre derrière la porte. » balança Charlie. Ça lui était égal, c’était après tout à moitié son rôle de préfet-en-chef. Même si elle était assez grande pour y faire face seule.



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Mar 11 Mar - 18:36


Carys soupira discrètement. Encore quelqu'un qui essayait de la convaincre qu'Icarus était différent des autres Serpentards. Si seulement il n'y avait que ça ! Même si sa maison était un problème pour elle, le plus gros était qu'elle avait été envoûtée de sorte à tomber amoureuse de lui, et que c'était lui qui avait fini par tomber sous son prétendu charme. Elle ne pouvait pas non plus ignorer qu'ils s'étaient embrassés et toucher de façon trop poussée pour espérer pouvoir simplement tout oublier. Alors oui, peut-être qu'il n'était pas comme les autres Serpentards, que c'était un type bien, mais le revoir et aller lui parler, c'était hors de question.

Oui, son Patronus aurait dû être une autruche plutôt qu'une aigle.

« T'as pas l'air d'être convaincu par la théorie du "coup de foudre" toi non plus... »

Elle sourit vaguement en coin pour souligner le sarcasme dans sa phrase. Oui, elle aussi pouvait être sarcastique, même si à côté de Charlie ça n'était pas grand chose. Elle secoua vivement la tête quand il mentionna l'idée qu'elle ait pu l'espionner.

« Quoi ? Oh non non... Je... C'est juste l'impression que j'ai eu en voyant tes souvenirs de ce matin. »

Du moins elle croyait se souvenir l'avoir vu rire avec elle dans la bibliothèque, avec un jeune homme blond à côté, l'air plutôt perplexe. Et elle trouvait leur relation plutôt complexe aussi. Ils étaient incapable de se parler sans s'envoyer de méchancetés à la figure, mais il avait été jusqu'à lui dire un truc sympa pour lui parler et ne pas la mettre mal à l'aise. Finalement, leur histoire n'était pas vraiment comparable, parce que Carys n'avait pas le même genre de lien qui unissait Alix à Charlie. Et sa situation lui paraissait presque moins compliquée que celle dans laquelle le préfet-en-chef s'était empêtré malgré lui.

Elle le comprenait plus que jamais en l'écoutant parler de son ressenti. Il était complètement perdu et il ne savait pas comment gérer ça. Pas étonnant que sa tête soit un vrai casse-tête chinois en ce moment. Elle voulu l'interrompre pour lui demander d'arrêter de parler d'Icarus, son problème à lui étant autrement plus préoccupant, mais elle finit par écarquiller les yeux. Il lui fallut un moment pour procéder et laisser l'information monter à son cerveau.

« Attendre derrière la porte ? Tu ferais une chose pareille ? »

Ça ne lui serait jamais venu à l'esprit de lui demander un service de ce genre. Enfin, il lui proposait d'être là si jamais elle ne se sentait pas d'aller parler à Icarus toute seule et qu'il attendrait dehors jusqu'à ce qu'elle ait fini ? Ça la touchait, un peu. Beaucoup. Elle ne s'y attendait pas du tout. Il y a quelques minutes elle lui avait pourtant dit d'aller voir ailleurs. Et elle se disait que Charlie était vraiment un garçon tordu. A laisser croire qu'il n'était que sarcasme alors qu'au fond, c'était beaucoup plus complexe que ça. Vraiment tordu.

« C'est... sympa de ta part. Mais je sais que même si je l'avais en face de moi, je n'arriverai même pas à le regarder dans les yeux pour m'excuser et lui demander de tout oublier parce que je n'étais pas moi-même. Ça... »

Carys hésita un moment avant de passer une main dans ses cheveux.

« En admettant qu'il ait vraiment des sentiments pour moi, ça lui ferait mal. Et je crois... je crois que ce n'est pas ce que je veux faire. Et je ne veux pas non plus lui demander de tout oublier, je ne pense pas que ça soit faisable, il s'est passé trop de choses. Et enfin... Je ne veux pas lui mentir non plus en lui racontant que j'ai déjà tout oublié et que ça n'était rien du tout. Parce que c'est pas vrai. »

Ça n'était pas rien du tout. Même si elle n'était pas elle-même, même si elle faisait des efforts pour oublier, ça n'était tout simplement pas des souvenirs qui pouvaient se jeter à la poubelle. Parce que sur le moment, ces "je t'aime", ils le pensaient sincèrement. Parce que chacun de ses baisers, ils les avaient appréciés tous les deux.

Parce que ça aurait pu être différent dans d'autres circonstances.

Parce qu'au fond, une petite voix lui soufflait qu'ils auraient pu être ainsi même sans potion d'amour. Mais que ça n'était plus possible maintenant.

Elle secoua la tête pour chasser cette pensée et changea de sujet.

« Et en ce qui concerne Alix... L'amour, je pense pas que ça se résume à ce qui est romantique ou les balades en calèche. Je pense qu'il existe sous différentes formes. Peut-être que tu as raison, que c'est pas de l'amour, mais au fond, tu sais que ça peut plus redevenir comme avant entre vous. Tu ne pourras plus lui balancer des méchancetés qui sortaient toutes seules avant parce que tu as réalisé que... tu ne la détestais pas. Je ne suis pas bien placée pour te dire quoi faire alors je ne te dirai rien, à part d'essayer de faire le tri dans tes sentiments. C'est pas facile de voir ses sentiments sous un autre angle. »

C'était assez compliqué à expliquer mais, quoique ressente Charlie, elle avait une vague idée de ce que ça représentait, et contrairement à lui, elle n'insisterait pas pour qu'il aille la voir. Même si c'était peut-être la meilleure chose à faire, c'était aussi celle qui lui assurerait de la perdre probablement pour toujours. C'était lâche comme solution, mais elle comprenait. Oh oui elle comprenait. Mais au moins elle n'avait pas la prétention de croire qu'elle était en position de donner des conseils.


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