Are you gonna run ? [Libre]

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Are you gonna run ?

Que faire ? Comment occuper ses journées lorsqu'on est un fantôme ? Telle est la question qui se présente à toi en cet instant. Et tu n'as guère de réponse. Tu pourrais faire pas mal de choses, c'est vrai. Mais rien de bien utile. Même si tu n'as pas réellement vocation à être utile... Tu pourrais aller chasser quelques petits serpents... Mais avec la récente inondation, ce serait malvenu. D'autant qu'ils logent avec tes lionceaux. Non, décidément, tu ne vois guère ce que tu pourrais faire de ta journée pour t'occuper. Les bras croisés, tu tournes en rond dans la salle commune, à cette heure désertée par les élèves. Tu te décides alors à sortir, te dirigeant vers le portrait pivotant, tu prononces le mot de passe, machinalement. Tu arques un sourcil en ne voyant pas le tableau libérer le passage, avant de te rappeler du détail le plus important. Tu es un fantôme. Tu lâches un soupir, pestant intérieurement contre tes sales manies, avant de traverser le portrait comme si de rien était, ignorant les protestations de la Grosse dame.

Tu flottes dans les couloirs, te décidant à sortir ta guitare. Tu grattes quelques cordes sans réelle conviction tout en avançant. Tu n'es guère inspiré. Il faut dire que tu n'as aucune source d'inspiration dans les parages... Tu te laisses alors glisser à travers le sol, tombant à l'étage inférieur. Tu regardes aux alentours. Pas grand chose. Si ce n'est le cours d'étude des runes dans cette salle... Et celui d'Arithmancie dans celle-ci. Tu esquisses un sourire à l'idée de ce que tu vas faire. Tu prends un peu d'élan, avant de traverser un mur, déboulant au milieu d'une des salles de classe. Tu commences alors à jouer, interrompant le cours à coups de...

Don't stop me noooooow, 'CAUSE I'M HAVIN' A GOOD TIME, HAVIN' A GOOD TIIIIME !

Tout en traversant la salle, pour finalement te retrouver de l'autre coté de la pièce, dans le couloir. Tu t'arrêtes alors de jouer, gardant un sourire amusé en te repassant l'air médusé de la plupart des élèves. Des nouveaux qui n'avaient pas encore eu l'occasion de te voir ruiner un cours. Enfin. Tu ne peux pas faire ça indéfiniment... Il faudrait que tu trouves quelqu'un à harceler un peu... Si seulement une telle perle te tombait sous la main...

Date d'inscription : 07/07/2013

Un immense poussin courait dans les couloirs de Poudlard, heureusement vides. Non, pas un poussin… À y regarder de plus près, c’était un canari. Une personne avisée des dernières farces à la mode ne douterait pas une seule seconde que l’animal était en fait un élève, victime de ses camarades. Mais qui pourrait penser qu’Emmet, ce Serpentard d’habitude si futé, s’était fait prendre au piège ? Peu, sans doute. A part ceux qui auraient la chance – ou non – de le croiser dans cette situation gênante.

Le corps dodu de l’animal jaune piétinait de manière peu gracieuse, aussi vite et silencieusement que possible. Emmet tentait, à sa façon, de rentrer dans son dortoir pour cacher sa honte – et se venger sur son oreiller – quitte à rater un cours. Il n’aimait vraiment pas rater les cours, mais il ne pouvait pas avouer que, mal réveillé et déjà en retard, il avait simplement englouti une tarte à la crème en route vers l’étude des runes. Et, surtout, il ne voulait reconnaître devant personne – Non, personne ! – que cette crème était de la crème de canari.

Essoufflé et, pour tout dire, un peu affolé, le pauvre piaf faillit rentrer dans quelqu’un. Il freina désespérément, tomba sur son croupion – ma foi fort joliment rembourré – émit un « Piou » peu virile de protestation et, Ô joie Ô Bonheur, sentit son image vaciller pour revenir à la normale. Bon. Il était de nouveau humain. Fort dénudé – seule sa robe avait survécu à la transformation – mais humain. Un peu rassuré, Emmet se drapa dans ce qui lui restait de dignité – à savoir la dite robe, qui avait au moins la qualité de cacher ses parties intimes – et leva ses yeux vers la silhouette, croisant les doigts pour que ce soit quelqu’un d’inoffensif qui ne raconterait rien à personne.

Raté. Un soupçon de désespoir traversa brièvement le visage du jeune Serpent quand il reconnut le fantôme farceur des bébés lions. Harley. Comme tous les Serpentards, Emmet avait été victime de ses farces, une fois ou deux, mais ne s’en était pas trop mal sorti. Il faut dire qu’il n’était pas particulièrement attaché aux codes de maisons, et répandait sa vilenie – bien dissimulée – de manière équitable pour tous. En fait, c’étaient presque les Verts qui en pâtissaient le plus puisque plus accessibles pour le monstre de manipulation qu’il pouvait être.

Bon. Weibb se composa soigneusement un visage neutre – en tentant de calmer son pouls, d’abord, en dissimulant toute trace de surprise ou de déception ensuite. Puis, ce léger sourire qui le caractérisait bien sur les lèvres – un petit rictus qui dissimulait habilement ses dents pointues, tout en évoquant la politesse – il déclara enfin, très poliment :

« Bonjour, Harley. »

Oui, en effet. Il espérait que ces deux petits mots lui offriraient un laisser-passer vers les dortoirs des Gryffondors, où il pourrait aller pleurer la perte de sa dignité en paix. C’était, évidemment, beaucoup, mais qui oserait retirer l’espoir à un homme ?

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Run for your liiife ~

Un poussin ? Un poussin. Tu manque d'éclater de rire en le voyant freiner brusquement et tomber sur le croupion dans une plainte étouffée. Tu souris en l'entendant lâcher un « piou » de mécontentement. Ce spectacle est désopilant. Assez drôle tout en restant mignon. Enfin, il l'était. Et il le serait resté si le volatile ne s'était pas subitement changé en élève. Et pas n'importe quel élève, non... Un Serpentard. Tes proies favorites. Les lions peuvent manger les poussins, mais il dévorent aussi les serpents... Quant à un mélange des deux... Pourquoi pas. Ton sourire s'élargit, se faisant plus ironique, plus moqueur. Tu observes l'élève reprendre ses esprits, finissant par lever la tête vers toi. Tu manques de rire en voyant son expression changer, passant de ce qui semble être du soulagement à un semblant d'horreur. Tu restes là, à l'observer, un sourire toujours moqueur sur le visage.

Il t'adresse la parole avec politesse, semblant reprendre un peu confiance en lui. Bonjour. Comme si un simple bonjour allait le sortir d'affaire. Tu l'as sous la main, alors tu ne vas pas le laisser filer comme si de rien était. Toi qui t'ennuyais, tu viens de trouver une occupation. Tu flottes quelques instant dans les airs avant de revenir à son niveau, goguenard. Tu as compris ce qui lui est arrivé. Et tu ne vas pas manquer de lui faire remarquer.

Bonjour mon petit Emmet. Alors comme ça tu es friand de crème, c'est ça ?

Tu souris, continuant.

Enfin, dis moi... Tu connais le concept de prudence ?

Tu le fixes, ton sourire se faisant un peu plus sournois. Un peu plus moqueur. Tu ne sais pas vraiment ce qu'il va répondre, mais tu vas l'asticoter encore un peu. Tu te doutes qu'il voulait probablement remonter vers les dortoirs, vu la direction qu'il prenait. Et tu vas le stopper tout de suite.

Par contre, si tu voulais rentrer, je dois te prévenir que la Grosse Dame vient de quitter son portrait... Et elle n'a pas dit quand elle reviendrait.

Tu prends un air faussement désolé. Tu compatis. Ou plutôt, tu fais mine de compatir pour le petit Serpent. Tu connais ta réputation. Tu sais bien que tous les élèves savent de quoi tu es fait. Comment tu te comportes avec les serpents. D'autant que ce cher Emmet a déjà causé quelques torts à tes petits lions... Alors non, tu ne vas pas le laisser partir ainsi. Mais... Peut être y croira-t-il, qui sait ?

Date d'inscription : 07/07/2013

Malgré ses insignifiants espoirs, Emmet doit bien se rendre à l’évidence : il est fait. Fini. Harley est en face, immédiatement après sa transformation en canari… Il est impossible d’y échapper, maintenant. Le Serpentard expire délicatement, dépité, et il entend les phrases barbantes sorties par l’espiègle fantôme– comme s’il était intéressant. Le concept de défiance, da da, il connaît, et il répond par son grognement assez expressif concernant l’intérêt accordé à ce genre d’évocation. Weibb se rend bien compte de l’hilarité de ce fantôme, et il n’aime pas trop ça.

À la seconde évocation, il tire la tronche encore davantage. D’ordinaire, Emmet s’entend bien avec les fantômes, car ils n’ont pas les moyens de l’empêcher d’atteindre ses objectifs, en ce monde. De ce fait, il a moyen de dévoiler ses origines vampires. Mais Harley était, néanmoins, appelé par les Serpentards, fort modérément poliment, le gros con parmi les fantômes de l’école. Weibb décida donc de laisser de côté sa politesse car le monstre ne le lâcherait pas. Il passa délicatement sa main dans ses crins noirs et, l’air bravache de ce gars proche de la connerie, il déclara fièrement :

« Soit, je l’attendrai devant la salle ! »

Bon, OK, c’est la misère de vraiment perdre les traces essentielles de politesse, selon Emmet. Néanmoins, le prolongement des évènements comportait cette chose extrêmement incorrecte à faire à des fantômes. Emmet passa à travers Harley. À travers, comme s’il n’existait pas, afin de rappeler l’importance minable étant accordée à cet être. Les coins de lèvres relevés, l’air bravache, les dents exposées, le Serpentard osa se confronter à ce froid glaçant propres à ces ectoplasmes, malgré son absence de vêtements, robe mise à part.

Il le savait bien, néanmoins : ce genre de comportement l’amènerait à répandre ses problèmes. Mais il avait déjà été bien embêté par la honte de cette histoire de crème de canari, il n’avait pas envie d’additionner cette conversation barbante avec ce fantôme raciste à sa matinée. Sans regarder Harley, il se dirigea donc avec grâce et, principalement, avec fermeté, vers le dortoir des Gryffondors. Il avait cessé de galoper, et espérait ne pas voir revenir l’ectoplasme désirant l’embêter.

HRP:

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Run for your liiife ~

Tu souris. Extérieurement, tu souris. Mais tu ne ris pas vraiment. Tu le sens te traverser, insolemment. Tu sais très bien qu'il tente de t'ignorer. Mais il n'a pas pu ignorer cette sensation de douche froide en te traversant. Pourquoi faut-il toujours que les élèves soient si bornés ? Quoique. Tu l'étais toi aussi lorsque tu avais leur âge. Mais tu as affaire à l'arrogance d'un Serpentard. Quel dommage. Arrogant et entêté. Encore un enfant sans manières. Un enfant né avec un balai enfoncé là où tu pensais. Il ne pouvait donc pas se dérider ? Tu sais bien que tes farces ne sont pas toujours des plus agréables. Surtout pour eux, Serpentards. Mais si Moriarty cessait de saboter les douches de tes petits Gryffons, tu n'aurais pas à agir ainsi. Ce n'est qu'un simple retour des choses.

Et en toi, tu soupires. Cette attitude semble calquée sur la plupart des élèves de cette maison. Enfin, tu n'as rien fait pour arranger les choses. Vous n'avez rien fait pour. Que ce soit toi ou ton homologue fantôme. Vous n'avez fait que maintenir cette rivalité entre vos deux maisons. Et voilà où vous en êtes désormais. Tu secoues la tête, haussant les épaules, alors que tu vois le petit s'éloigner, d'un pas se voulant ferme. Mais au vu de ce qui venait de se passer, il aurait peut être dû prendre une allure plus... Discrète ? Et tu comptais bien lui rappeler ce... léger. Trèèès léger incident. Tu reviens vers lui en flottant, lui traversant le torse, restant à moitié enfoncé dans sa poitrine pour le forcer à te prêter un peu attention.

Dis moi, tu penses pouvoir aller plus vite que moi ?

Tu souris. D'un grand sourire. Moqueur. Narquois. Presque hypocrite. Et tu reprends la parole, de ce ton toujours amusé.

Tu sais... Je pense que le temps que tu puisses rentrer, j'aurais déjà eu le temps de faire courir certains bruits à propos d'élèves... Qui ne sauraient pas reconnaître les crèmes canari des autres desserts.

Tu souris une dernière fois, finissant de le traverser. Tu sais bien que tu as dû le glacer. Et tu sais bien qu'il va te haïr encore plus. Mais tu veux lui donner une petite leçon. S'il avait été moins arrogant, et un peu plus sympathique, tu l'aurais épargné. Mais actuellement... Il va avoir quelques ennuis dans Poudlard. Et il va également devoir surveiller ce qu'il mange dans les jours qui viennent. A moins qu'il ne décide de rectifier le tir. Mais c'est à lui de voir, pas à toi. Tu continues alors à avancer, l'ignorant alors que tu commences à te diriger vers la salle commune. Tu attends juste de voir ce qu'il compte faire. De voir s'il a un peu de bon sens ou non.

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